La Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence norvégienne pour le développement international (Norad), ont organisé, le lundi 24 octobre à Oslo, un séminaire qui avait pour thème "L'aide au secteur privé : preuves actuelles sur la question de l'additionalité".
Le département de l'Évaluation indépendante du développement (IDEV) du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le Département de l'évaluation de l'Agence norvégienne pour le développement international (NORAD) se sont mobilisés pour rassembler tous les résultats d'évaluation provenant de trente-trois (33) évaluations, concernant des aides au développement du secteur privé. L'objectif de cette initiative était d'analyser ces évaluations et de les partager avec des acteurs clés parmi lesquels des décideurs politiques, des partenaires au développement, la haute direction et le public. Le séminaire, qui s'est fondé sur les résultats du rapport de synthèse : "Vers une croissance du secteur privé : leçons tirées de l'expérience ", a rassemblé plus de 80 participants dont des décideurs politiques norvégiens, le secteur privé, le monde universitaire, la société civile et les média en plus de représentations diplomatiques africaines présentes à Oslo.
Ce séminaire a incité au dialogue sur les problématiques clés, notamment, les risques, les opportunités et les défis auxquels le secteur privé fait face. Il a aussi souligné le rôle de l'appui apporté par les donateurs dans l'allègement de contraintes majeures rencontrées par le secteur privé, ainsi que la pertinence, l'efficacité, l'efficience, l'impact et la durabilité des interventions de développement du secteur privé. La pertinence des différents instruments de l'aide apportée par les donateurs et la façon dont les partenaires au développement peuvent travailler ensemble pour s'assurer que le secteur privé crée une croissance partagée et contribue à la réduction de la pauvreté, ont également été discutés lors du séminaire. Le séminaire était particulièrement axé sur la problématique de l'additionalité (aussi bien qualitative que quantitative) et l'effet catalyseur. Les difficultés à identifier les mesures appropriées et aussi à les mesurer ont été soulignées.
Per Øyvind Bastøe, directeur de l'évaluation à Norad, a animé un débat auquel ont participé Rakesh Nangia, évaluateur général du Département IDEV à la BAD ; Balbir Singh, conseiller principal dans le Département de l'évaluation à Norad; Katja Christina Nordgaard, directrice de la Division des affaires économiques et commerciales au ministère des Affaires étrangères; et Ola Nafstad, chef du Département stratégie et analyse à Norfund.
Selon Per Bastøe, directeur de l'évaluation à Norad: "Ce séminaire a conduit à une discussion enrichissante non seulement avec les décideurs politiques mais aussi avec d'autres acteurs clés parmi lesquels le secteur privé et la société civile. Cela témoigne du partenariat efficace entre les départements de l'évaluation de la Banque africaine de développement et de l'Agence norvégienne pour le développement international. Ceci est juste le début d'un dialogue sur la façon dont nous pouvons assurer l'additionalité de nos interventions et créer un effet catalyseur".
Les équipes de NORAD et IDEV ont travaillé en étroite collaboration pour préparer ce rapport qui souligne les leçons tirées de l'expérience de plus de 30 rapports d'évaluation réalisés par des partenaires multilatéraux et bilatéraux. J'espère que cette synthèse guidera des initiatives futures de pays en voie de développement aussi bien à un niveau politique qu'à un niveau de transactions, en appui au développement du secteur privé" a conclu Rakesh Nangia, évaluateur général du Département IDEV à la Banque africaine de développement.