Les 28 et 29 novembre 2016 à Luxembourg, se tient la 3e et dernière réunion de reconstitution du FAD-14, qui succède à celles tenues en mars et juin 2016 à Abidjan. C'est l'occasion, pour les donateurs du Fonds, de mobiliser les ressources qui appuieront les projets de développement que financera le FAD entre 2017 et 2019, dans le cadre de la stratégie à long terme du Groupe de la Banque africaine de développement. Plusieurs pays bénéficiaires du Fonds seront aussi présents, au côté d'observateurs d'institutions paires.
De nombreux projets phares ont pu voir le jour grâce à l'action du FAD : les projets d'appui à la sécurité alimentaire menés à Madagascar et au Sénégal (voir la vidéo), le NERICA (voir la vidéo), la route Ketta-Djoum au Congo-Brazzaville (voir la vidéo), le projet d'eau potable au Mozambique (vidéo) ou encore la centrale d'énergie géothermique de Menengaï au Kenya (vidéo) - entre autres exemples. Autres projets lancés plus récemment : le développement des chaînes de valeur agricoles en Gambie, ou le projet de création d'emplois et d'amélioration des moyens de subsistance au Mozambique.
Chacun de ces projets a des effets bien concrets sur le terrain, bouleversant la vie de millions d'Africain(e)s. Derrière les chiffres, ce sont des vies, des communcautés, des pays qui voient s'ouvrir de nouvelles perspectives d'avenir. Le FAD a pour vocation de changer la vie des populations africaines les plus vulnérables.
Pour 2017 à 2019, les perspectives du FAD-14 sont toutes tracées : cap sur les 5 Grandes priorités du Groupe de la Banque africaine de développement.
clairer l'Afrique : 2,9 milliards de dollars EU seront investis dans l'énergie, afin d'installer jusqu'à 4 600 MW de capacités et ainsi raccorder au réseau électrique 23,6 millions d'Africains.
Nourrir l'Afrique : 2,1 milliards de dollars EU seront dévolus au secteur l'agriculture, pour accroître les revenus agricoles et faire reculer la pauvreté dans les zones rurales.
Industrialiser l'Afrique : 1,7 milliard de dollars EU sera réservé aux projets d'industrialisation. La priorité sera donnée au financement du secteur privé grâce à une gamme d'instruments d'atténuation des risques, de produits de garantie et de mécanismes de financements mixtes, destinés à attirer d'autres fonds pour combler le déficit de financement.
Intégrer l'Afrique : 2,7 milliards de dollars EU seront mobilisés en faveur de projets d'intégration régionale, pour remédier au manque d'intégration, qui coûterait au continent 1 % à 1,5 % de son PIB annuel.
Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique : 1,9 milliard de dollars EU sera investi pour, notamment, créer 17,5 millions d'emplois dans les pays FAD et renforcer les compétences économiques et professionnelles de 50 millions de jeunes Africains d'ici à 2050.
L'importance cruciale du FAD n'est plus à démontrer : entre 2008 et 2013, grâce aux projets et programmes financés par le FAD par le Fonds, plus de 13 millions d'Africains ont obtenu un accès à l'eau potable et à des services d'assainissement ; 42,2 millions ont bénéficié de nouvelles infrastructures de transports ; et 64 millions ont pu suivre un cursus éducatif. Sur la même période, plus de 3 millions d'Africains ont été connectés pour la première fois aux réseaux électriques ; 46,1 millions ont vu leurs capacités renforcées en matière de pratiques agricoles ; et 10,2 millions ont bénéficié d'initiatives dans le domaine de la microfinance.
En près de 40 ans d'existence, le FAD a accordé plus de 40 milliards de dollars EU de financements - ce qui en fait l'une des principales sources de financement concessionnel en Afrique, avec 38 pays bénéficiaires* et 29 pays donateurs à ce jour. Il constitue l'une des trois entités distinctes qui forment le Groupe de la Banque africaine de développement - avec la BAD à proprement dit et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).
Cette dernière réunion du FAD-14 qui se déroule à huis clos à Luxembourg doit établir le montant des ressources allouées au Fonds pour lui permettre de financer ses opérations entre 2017 et 2019 - et ainsi contribuer à libérer le potentiel de l'Afrique et améliorer la vie de millions d'Africains sur le continent.
*L'éligibilité pour le FAD est déterminée en fonction du revenu national brut par habitant (RNBph) d'un pays et de sa solvabilité.