À Tunis, la BAD réitère sa volonté de travailler avec les organisations de la société civile en Afrique du Nord

13 Décembre 2016
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African Development Bank (Abidjan)

De gauche à droite : Assitan Diarra-Thioune, économiste régionale à la BAD ; Hela Ben Fayala, Centre de Tunis de la réflexion stratégique ; et Sahor Akrout, Association Nour El Hayat de Tunis.

La Banque africaine de développement (BAD) a réaffirmé, mardi 13 décembre 2016 à Tunis, en Tunisie, sa volonté de travailler étroitement avec les organisations de la société civile (OSC), pour mieux les associer à la mise en œuvre de ses projets de développement en tirant parti de leur expertise et expérience du terrain. Tunis constituait la dernière étape des consultations régionales que mène la BAD avec les OSC.

Assitan Diarra-Thioune, économiste régionale de la BAD à Tunis a insisté sur le partenariat indispensable que la BAD entend renforcer avec les OSC, soucieuse d'obtenir des résultats et des impacts positifs sur le terrain dans la mise en œuvre de ses Cinq grandes priorités (dites aussi Top 5) - éclairer l'Afrique ; nourrir l'Afrique ; industrialiser l'Afrique ; intégrer l'Afrique ; et améliorer la qualité de vie des Africains.

S'adressant aux OSC d'Afrique du Nord, Assitan Diarra-Thioune a reconnu leur avantage comparatif en ces termes : « vos points forts et vos contributions sont le plus souvent liés à votre proximité avec les populations, à votre expérience de sensibilisation communautaire et de mobilisation sociale, ainsi qu'à votre capacité à communiquer clairement et dans les langues locales. Toutes choses qui vous permettent de combler les écarts entre les projets et les communautés concernées par les activités que nous finançons. »

Auparavant, Zeneb Touré, chargée principale de la société civile a présenté les attentes de la BAD : il s'agit de « recueillir les avis de la société civile sur ses attentes et méthodes de travail avec la BAD dans la mise en œuvre de ses priorités opérationnelles, leur opinion sur notre cadre d'engagement et les actions concrètes à engager avec elle au niveau des cinq régions du continent. » Il faudrait, selon elle, aller au-delà du cadre de concertation et le traduire en actions à travers un partenariat réel dans les pays, notamment dans les opérations. Et d'ajouter : « Nous disons à la société civile africaine que la BAD est la banque des Africains. Nous attendons d'elle qu'elle s'approprie les actions de la Banque et qu'elle soit notre relais auprès des populations. Les organisations de la société civile sont pour nous un canal important pour mieux atteindre les populations locales ».

Prenant la parole au nom des OSC, Noura Guemmouria, du Centre de développement de la région de Tensift de Marrakech au Maroc, a énuméré quelques-unes des attentes des OSC, avant d'exprimer un souhait : que la BAD aide à identifier les OSC et à les regrouper en réseau ; qu'elle appuie le financement de projets communs qui ciblent le Top 5 ; et qu'elle les aide en matière de renforcement des capacités. Les OSC souhaitent aussi être soutenues en matière de lutte contre la pauvreté, de réduction des inégalités économiques et sociales, par le financement de projets générateurs de revenus.

Une autre participante, Hela Ben Fayala, du Centre de Tunis de la réflexion stratégique, a dit apprécier l'initiative de la BAD : « Nous accueillons avec beaucoup d'intérêt la tenue de cet atelier. Nous souhaitons une collaboration efficace avec la BAD et nous nous engageons, en tant que force de propositions, à mettre en œuvre les objectifs de développement de la BAD », a-t-elle déclaré.

Ces consultations régionales pour les OSC d'Afrique du Nord interviennent après celles de Dakar pour l'Afrique de l'Ouest (31 août-2 septembre) ; de Yaoundé pour l'Afrique centrale (26-28 septembre) ; de Johannesburg pour l'Afrique australe (26-28 novembre) ; et de Nairobi pour l'Afrique de l'Est (7-9 décembre). Elles déboucheront sur un consensus quant aux modalités de mise en œuvre du partenariat de la Banque avec les OSC.

Pour Zeneb Touré, chargée principale de la société civile à la BAD, il faudrait traduire le cadre de concertation en actions concrètes.

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