Les conseils d'administration de la Banque Africaine de développement (BAD) ont approuvé ce 11 octobre 2017 la stratégie d'intervention de la BAD au Bénin pour la période 2017-2021.
Cette stratégie vient en appui au Programme d'action du gouvernement du Bénin (PAG 2016-2021) pour le développement économique et social du pays. Elle s'articule à cet égard autour de deux piliers principaux.
Le premier pilier porte sur le développement des chaines de valeurs agricoles et de l'agro-industrie. Il soutiendra le secteur agricole et l'agrobusiness à travers des investissements structurants, l'amélioration de l'environnement des affaires pour une implication accrue du secteur privé, le développement des compétences et l'entreprenariat en particulier pour les jeunes et les femmes, ainsi que l'accès aux financements.
Le deuxième pilier est relatif au renforcement des infrastructures de soutien à la compétitivité et à l'intégration régionale, et concerne essentiellement le transport et l'énergie. Ce pilier permettra d'une part, le désenclavement des zones de production agricole et le renforcement des échanges en Afrique de l'Ouest, et d'autre part, un meilleur accès aux services d'énergie, la promotion des énergies renouvelables et l'électrification rurale à travers notamment les solutions hors réseau.
La stratégie a en outre inscrit au cœur de ses interventions des thèmes transversaux d'importance, notamment, l'amélioration de la gouvernance, la réduction des inégalités de genre, le développement des compétences et l'adaptation au changement climatique.
La mise en œuvre de cette stratégie intervient au moment où la Banque va ouvrir un bureau national au Bénin. Ce bureau permettra à la Banque de renforcer le dialogue et son leadership et d'améliorer la performance du portefeuille et son impact sur le développement au Bénin.
Il contribuera aussi à l'accroissement des opportunités d'affaires notamment avec le secteur privé, dans un contexte où le gouvernement entend faire financer plus de la moitié de son plan d'investissement par le secteur privé, ainsi qu'au renforcement du partenariat avec les organisations de la société civile.