Développement du secteur privé en Afrique - 3e rencontre de partage de connaissances co-organisée par la BAD et la NORAD

3 Novembre 2017
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African Development Bank (Abidjan)

Venus de toute l'Afrique, plus de 70 personnes, - membres de gouvernements, représentants du secteur privé, d'agences multilatérales, de banques de développement régionales et sous-régionales, d'institutions de développement, d'universités, de la société civile et des médias se sont réunis à Pretoria, en Afrique du Sud, les 30 et 31 octobre 2017. Ce, lors d'une session de partage des connaissances que co-organisaient le Département de l'Évaluation indépendante du développement (IDEV) de la Banque africaine de développement (BAD) et le Département de l'évaluation de l'Agence norvégienne pour le développement international (NoradDev).

Intitulée « Financer le développement du secteur privé - Ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et pourquoi ? », la rencontre parachève une série de sessions de partage des connaissances, basée sur les conclusions du rapport de synthèse publié par la BAD et la NORAD sous le titre Vers une croissance tirée par le secteur privé : leçons de l'expérience.

Les principaux enjeux que sont les risques, les opportunités et les défis auxquels le secteur privé africain est confronté, mais aussi le rôle des gouvernements et le soutien des donateurs pour atténuer les contraintes majeures, et la manière dont les partenaires au développement peuvent travailler avec et le secteur privé pour asseoir une croissance partagée et réduire la pauvreté, ont été longuement débattus au cours de tables rondes et de séances de questions-réponses. Les petites et moyennes entreprises ont été mises à l'honneur, en tant qu'acteurs majeurs de la création d'emplois et de la croissance, et les défis spécifiques auxquels elles sont confrontées et la manière dont ils peuvent être résolus ont été du débat. La problématique du financement du développement du secteur privé a également passée au crible par un groupe d'experts, dont des représentants de la Bourse de Johannesburg, de la Société financière internationale et de banques commerciales.

Dans son allocution de bienvenue,, Mmakgoshi Lekhethe, administratrice de la BAD pour l'Afrique du Sud, a noté lors qu'avec la baisse de l'aide publique au développement, il faut mieux cibler le soutien à la montée en puissance du secteur privé pour répondre aux contraintes politiques et institutionnelles, et accompagner de conseils stratégiques le renforcement des capacités et le développement de nouveaux instruments innovants.

Ex-ministre des Finances de l'Afrique du Sud, Nhlanhla Nene, qui exerce aujourd'hui à la Thebe Investment Corporation et Wits Business School, a plaidé en faveur d'un secteur privé dynamique, appelant les gouvernements à définir les priorités d'investissements et de ressources publiques destinés à l'industrialisation et au développement des sous-secteurs et de leurs chaînes de valeur - en particulier celles qui contribuent le plus aux plans de développement économique nationaux. Il a également souligné l'importance d'une meilleure préparation des projets afin d'en améliorer la "viabilité".

« L'Afrique a besoin d'une stratégie efficace en matière de développement du secteur privé et non pas d'actions ponctuelles pour combler des lacunes », a lancé Rakesh Nangia, l'évaluateur général de la Banque africaine de développement, en présentant les conclusions du rapport conjoint IDEV-NoradDev. « Les réformes réglementaires sont un bon début, mais s'avèrent souvent insuffisantes. Les effets accélérateurs devraient être au cœur de la conception des programmes, tout comme une attention particulière devrait être accordée à la durabilité ».

Il a également souligné l'importance du partage des connaissances entre les pays sur ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui en est la cause, en vue d'enrichir les programmes à venir.

« L'aide au secteur privé est un moyen et non une fin en soi », a insisté Balbir Singh, conseiller principal au Département de l'évaluation de la NORAD. Il a souligné l'importance de « l'additionnalité » (quantité et qualité), ainsi que le défi de l'identification d'indicateurs appropriés pour mesurer les progrès et le rôle croissant des institutions de financement du développement dans la promotion de la croissance du secteur privé en Afrique.

D'autres éminents panélistes et conférenciers, dont Paul Noumba Um, directeur pour l'Afrique du Sud de la Banque mondiale ; Alan Mukoki, président-directeur-général de la Chambre de commerce et d'industrie sud-africaine, Lynette Chen, présidente-directrice-générale de la NEPAD Business Foundation, Tshokolo Nchoncho, président-directeur-général de Land Bank, Thakhani Makhuvha, président-directeur général de la Small Enterprise Finance Agency, et Saleem Karimjee, directeur pays de l'International Finance Corporation (IFC), étaient également présents à ce forum.

L'événement a été largement couvert par les médias sud-africains et a servi de référence pour des discussions factuelles sur les futures orientations politiques pour le développement du secteur privé en Afrique. Les comptes-rendsu des travaux et tous les documents relatifs à l'événement seront disponibles sur le site internet d'IDEV.

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