La mauvaise gouvernance nuit à la transformation structurelle des économies africaines, selon des participants de la Conférence économique africaine

CEA 2017
6 Décembre 2017
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African Development Bank (Abidjan)

« La mauvaise gouvernance est un frein au développement des activités économiques en Afrique et elle coûte cher », ont estimé des intervenants à la conférence de presse conjointement animée lundi 4 décembre 2017 à Addis-Abeba, en Ethiopie, par la Banque africaine de développement, la Commission des Nations unies pour l'Afrique (UNECA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

S'exprimant peu après la cérémonie d'ouverture de la 12 è Conférence économique africaine (AEC, de son acronyme en anglais), Célestin Monga, vice-président chargé de la gouvernance et de la gestion des savoirs et économiste en chef de la Banque africaine de développement, Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint et économiste en chef de l'UNECA et Lamin Momodou Manneh, directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique ont souligné la nécessité de sensibiliser les acteurs politiques africains sur les enjeux de la bonne gouvernance ainsi que son implication dans « la transformation structurelle de l'Afrique ».

Les trois orateurs ont, tour à tour de rôle, souligné les défis et opportunités de la croissance transformationnelle des économies africaines, estimant que la mauvaise gouvernance a un coût pour la stabilité économique de l'Afrique.

Selon eux, relever durablement ce défi équivaudrait à une rupture avec les mauvaises pratiques qui nuisent à la qualité des résultats économiques.

En présence des chercheurs, d'acteurs politiques et de représentants de la société civile, ils ont exhorté, lors de cette conférence qui a enregistré une forte participation des médias africains et internationaux, les gouvernements africains à placer la gouvernance au cœur de leur programme en vue de la transformation structurelle effective des économies africaines.

A titre d'exemple, l'on observe que la mauvaise gouvernance entraîne de mauvaises élections, qui, par ricochet, fragilisent les institutions, notamment la justice, et entrave l'égalité des chances en Afrique.

« En dépit des progrès économiques réalisés ces dernières années, la gouvernance demeure un grave problème en Afrique », ont-ils souligné.

Puis, les représentants de la BAD, de l'UNECA et du PNUD d'ajouter : « avec ses énormes potentialités, la région aurait pu compter parmi les plus prospères de la planète ».

En marge de la conférence de presse, Lamin Momodou Manneh a, quant à lui, souligné l'amélioration de la situation macroéconomique et de l'environnement des affaires en Côte d'Ivoire, en Maurice, au Rwanda et en Tanzanie.

Selon lui, l'amélioration du climat des affaires est le principal moteur de la hausse des flux financiers tout en étant un motif de bonne santé et de gouvernance financière de ces pays.

Il a par ailleurs établi les relations entre la mauvaise gouvernance et la fragilité des économies africaines, indiquant que la corruption génère des distorsions et éloigne l'investissement public des secteurs prioritaires pour le diriger vers des projets où les pots-de-vin et les-dessous- de-table sont plus nombreux.

« Les choses doivent changer durablement, pour éviter de continuer à mettre en péril le développement économique du continent», a-t-il insisté.

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