Réuni pour la première fois, le Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique place les problèmes migratoires en tête de l'agenda politique

Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique
16 Janvier 2018
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African Development Bank (Abidjan)

Pour sa première réunion, le Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique (HLPM par sigle en anglais) a mis en avant les priorités régionales en matière de migrations ainsi que les engagements concrets qui conduiront à une mise en œuvre réussie du plan d'action du Groupe, en préparation du rapport final.

La réunion s'est tenue lundi 15 janvier 2018 à Monrovia, dans le cadre d'une visite officielle de deux jours du président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, venu au Liberia à l'invitation de la présidente sortante, Ellen Sirleaf Johnson, qui préside par ailleurs le HLPM. « Vous vous trouvez au Liberia au moment d'une transition démocratique », a-t-elle déclaré à ses invités lors de la cérémonie d'ouverture. Elle a saisi l'occasion de remercier le président de la Banque africaine de développement d'avoir accepté l'invitation de se joindre au groupe. « Nous apprécions vivement votre soutien et surtout les efforts que vous déployez en faveur du développement de notre pays, le Liberia », lui a-t-elle dit.

« Je vous suis très reconnaissant de m'avoir demandé d'être membre de votre groupe », a répondu Akinwumi Adesina. « C'est un honneur. Je souhaiterais également féliciter l'Union africaine et la Commission économique pour l'Afrique pour avoir été à l'initiative de ce travail. La Banque africaine de développement est très heureuse de se joindre à vous dans cette initiative. »

L'Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique ont créé le HLPM en 2016, qui reconnaît le rôle crucial que jouent les migrations dans le programme de transformation de l'Afrique. Le Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique se concentrera sur les problèmes migratoires majeurs et les placera en tête de l'agenda politique en impliquant les parties prenantes et partenaires principaux.

« Au vu de la crise migratoire, il ne fait aucun doute que les problèmes migratoires sont au cœur des débats en Europe. Le fait est, qu'on le veuille ou non, qu'il y a un discours dominant et une représentation de l'Afrique sous un prisme négatif, celui d'un continent avec des réfugiés et des crises migratoires », a déclaré le président de la Banque africaine de développement. « La pauvreté est un facteur important de migration », a-t-il ajouté. « Nous devons favoriser les permis de travail en Afrique. »

Le Groupe de haut niveau sur les migrations en Afrique (HLPM) est composé de quinze personnalités de renom, parmi lesquelles figurent des représentants de gouvernements, du secteur privé, du monde universitaire et de la société civile. Ses membres ont été choisis pour leur compétence institutionnelle afin de résoudre les problèmes liés aux tendances migratoires en Afrique et ont été invités, lors de la cérémonie d'ouverture, à formuler de brèves observations liminaires.

Quelques-uns des principaux participants ont fait les remarques suivantes :

« Le Liberia est l'histoire des migrations de personnes qui sont parties et sont revenues. C'est une bonne chose que d'avoir cette première réunion ici, à Monrovia. » - Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique.

« Les migrations nécessitent des partenariats et une coopération. » ‑ Oumar Diop, représentant d'Amira Elfadil, commissaire aux Affaires sociales de la Commission de l'Union africaine.

« Ne faisons pas l'erreur de dire que les migrations ou l'immigration sont une mauvaise chose. Le problème n'est pas les migrations en elles-mêmes, mais la qualité des stratégies adoptées pour que la migration soit réussie. » - Aignoje Aig-Imokhoude, président de Coronation Capital Ltd., Nigeria.

« Les migrations sont l'affaire de tous. Nous devons nous y attaquer tous ensemble. » - Danisa E. Baloyi, du Groupe des parlementaires noirs, Afrique du Sud.

« La libre circulation est la clé pour tirer parti des bénéfices du développement social et économique. » - Knut Vollebaek, ex-ministre norvégien des Affaires étrangères.

« Il y a plus de personnes qui se déplacent aujourd'hui qu'il n'y en a jamais eu dans toute l'histoire. » - Kabla Amihere, directeur pays au Liberia pour l'Organisation internationale pour les migrations, qui représentait la directrice générale adjointe de l'OIM, Laura Thompson.

« Nous avons besoin de mécanismes efficaces pour les migrations. Notre défi est de mettre en œuvre les politiques. » - Cynthia Samuel-Olonjowon, directrice générale adjointe et directrice régionale pour l'Afrique de l'Organisation internationale du travail.

La réunion finale se tiendra lors du sommet de l'Union africaine, en juillet 2018, à Addis-Abeba, en Éthiopie, où le Groupe devrait présenter son rapport principal.

Selon la présidente Johnson Sirleaf, « nous n'aurons pas fini tout notre travail d'ici la fin de l'année. Nous avons donc la charge d'être des ambassadeurs pour que les migrations soient mieux comprises au sein et en dehors de l'Afrique. »

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