La ville historique de Grand-Bassam, patrimoine mondiale de l'UNESCO, débarrassée de près d'une demi-tonne de déchets plastiques
La Banque africaine de développement a achevé son programme d'activités marquant la journée mondiale de l'environnement, ce samedi 9 juin 2018, par une mobilisation de ses employés pour une vaste opération de nettoyage de la plage de Grand-Bassam, en Côte d'Ivoire.
Pour cette ultime journée consacrée à la protection des océans, les employés de la banque, appuyés par 500 bénévoles, ont traduit en acte l'engagement de l'institution financière africaine à combattre la pollution plastique. A Grand-Bassam, cité balnéaire située à une quarantaine de kilomètres d'Abidjan, ils ont donné un meilleur visage à la plage de la ville historique, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Gants enfilés et munis de sacs poubelles, ils se sont déployés par équipe pour débarrasser les lieux de sachets, assiettes, bouteilles, verres en plastique, qui jonchaient le site. A l'issue de deux heures d'intense collecte, à laquelle a participé Charles Boamah, vice-président principal de la Banque, près d'une demi-tonne de déchets plastiques a été rassemblée. Ces déchets seront ensuite recyclés dans les prochains jours.
« Nous n'avons qu'une seule planète et nous devons la protéger. Ce que nous faisons aujourd'hui, doit donc rester une action quotidienne », a indiqué Boamah, en guise d'appel à une prise de conscience collective et à un changement d'habitudes.
Le vice-président principal de la Banque était accompagné du ministre ivoirien de l'Environnement, Anne-Désiré Ouloto, de l'ambassadeur de l'Inde en Côte d'Ivoire, Ragutahalli Ravindra, du secrétaire exécutif de la Convention d'Abidjan sur les écosystèmes marins et côtiers en Afrique de l'Ouest, du Centre, de l'Est, Abou Bamba ainsi que plusieurs notables de la ville, représentant le roi de Moossou.
Passer de la parole aux actes
La représentante du gouvernement ivoirien a profité de l'occasion pour inviter l'opinion à être pragmatique. « Nous parlons beaucoup, nous signons des documents. Cela ne fait pas avancer. Il nous faut agir, même avec une simple publication sur les réseaux sociaux pour inciter des amis au changement de comportement. C'est ensemble que nous serons contraints à gagner ce combat contre les plastiques », a soutenu Mme Ouloto.
Une recommandation qu'a soutenue Abou Bamba de la Convention d'Abidjan. Il a surtout souhaité un engagement à petite échelle : « tout le monde doit faire du bénévolat local pour sauver son environnement. En renforçant la sensibilisation, nous pourrions convaincre les populations à y adhérer ».
L'initiative du nettoyage de la plage, conduite par la Banque, a bénéficié de l'appui de la municipalité de Grand-Bassam, du ministère ivoirien de l'Environnement, de la Fondation Magic System et de ambassade de l'Inde - pays d'où l'ONU a lancé, cette année, la campagne internationale de lutte contre la pollution plastique.
Pour rappel, la semaine de l'environnement, entamée le 4 juin a été marquée à la Banque par une exposition d'objets artisanaux à base de plastique recyclé. Par ailleurs, le personnel s'est engagé à utiliser moins de plastiques à la Banque, à travers la signature d'un tableau et l'organisation d'une table-ronde sur les solutions pratiques pour réduire la pollution plastique en Afrique.
En outre, une démonstration d'Anthony Nyong, directeur chargé du changement climatique sur les dégâts causés par le plastique en Afrique a été faite devant le Conseil d'administration de la Banque.