Le Groupe de la Banque africaine de développement octroie un prêt de 84 millions d'euros au Cameroun, destiné à appuyer les secteurs de l'élevage et de la pisciculture, dans la droite ligne des stratégies de la Banque pour créer des emplois et accroître les revenus des ménages.
Ce prêt, qui a obtenu l'accord du Conseil d'administration de la Banque le 12 septembre 2018, a pour but de moderniser la production de viande de bœuf, de porc et de poisson et, partant, d'apporter des améliorations significatives au plan de l'alimentation et de la nutrition dans le pays.
La Banque et le gouvernement camerounais déploient des politiques stratégiques destinées à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à réduire la pauvreté et à améliorer les infrastructures de production dans les zones rurales. Et qui font écho aux cinq grandes priorités de la Banque - ses High 5 -, qui visent notamment à « Nourrir l'Afrique », « Industrialiser l'Afrique » et à « Améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ».
Ce nouveau projet a pour objectifs spécifiques d'élever les standards et la compétitivité de filières clés de l'élevage, comme l'amélioration génétique, l'engraissage, l'abattage, la transformation, le conditionnement et le transport. S'agissant de la production piscicole, l'accent est mis sur l'alevinage, la conservation, le stockage et le conditionnement.
Si le projet a une portée nationale, le gouvernement camerounais a identifié trois zones cibles principales : le nord-ouest pour la production et le centre et le littoral pour la consommation. Mais l'impact des mesures transversales entreprises se fera également ressentir dans le reste du pays.
Les premiers bénéficiaires de ce projet seront les éleveurs et leurs coopératives, qui constituent 45 % de la main-d'œuvre du secteur pastoral, les pisciculteurs, les producteurs et vendeurs d'intrants, les commerçants, les femmes qui font de la vente en gros de poisson et ceux qui opèrent dans la transformation. De plus, jusqu'à 350 diplômés de l'enseignement supérieur vont être formés et s'établir comme chefs d'entreprise.
Le coût total du projet est estimé à 99,27 millions d'euros (65,113 milliards de FCFA), auquel la Banque contribue à hauteur de 84 millions d'euros (55,1 milliards de FCFA), les 15,27 millions d'euros (10 milliards de FCFA) restants étant assumés par le gouvernement camerounais.