Le Conseil d'administration du Groupe de la Banque africaine de développement a donné, mercredi 19 septembre 2018, son feu vert au démarrage de la deuxième phase du Programme d'aménagement de routes et de facilitation du transport au sein de l'Union du fleuve Mano (UFM), afin de consolider les acquis du projet, symbole de l'intégration sous-régionale.
Ce programme de deuxième phase, qui consolidera la première en accélérant la relance économique post-conflit au Libéria et en Côte d'Ivoire, prévoit notamment le bitumage de 67,1 km de portions de routes, entre Fish Town et Kelipo (20 km) et entre Sanniquellie et Loquatuo (47,1 km), ainsi que la construction de deux marchés situés sur ces mêmes routes.
La construction d'un poste de contrôle conjoint et d'un pont reliant la Côte d'Ivoire et le Liberia est également prévue, afin de réduire les coûts des transports, de faciliter la libre circulation des personnes et des biens, de promouvoir le commerce régional et d'améliorer les conditions de vie de quelque 791 000 personnes.
Autres retombées positives de ce programme : 800 emplois créés pendant deux à trois ans, 100 commerçants formés - dont 60 femmes - aux notions de comptabilité et l'employabilité accrue des dix jeunes diplômés techniciens et ingénieurs employés dans le cadre de chantiers-écoles liés au programme.
Estimé à 87,87 millions de dollars américains, le coût total de cette deuxième phase est couvert à plus de 80 % par la Banque africaine de développement, grâce à une contribution du Fonds africain de développement (FAD) de 41,6 millions de dollars, à 28,8 autres millions de prêts et de dons pourvus par la Facilité d'appui à la transition (FAT), outre une enveloppe de 12,8 millions de dollars.
Le programme sera exécuté de janvier 2019 à décembre 2022, et les routes du projet seront mises en services en 2021.
La première phase de ce programme, d'un coût total estimé à 314,4 millions de dollars, avait obtenu, en décembre 2014, un financement de 288,3 millions de dollars du Groupe de la Banque, afin d'être déployé en Côte d'Ivoire, en Guinée et au Liberia. Ce premier décaissement avait conduit à l'aménagement de 280 km de routes (dont 140 km en Côte d'Ivoire, 40 en Guinée et 96 au Liberia), à la construction de deux postes de contrôle conjoint, d'un pont transfrontalier sur le fleuve Cavally, outre la réhabilitation et l'équipement de centre de santé, d'écoles primaires, d'un centre d'écoute et d'insertion des femmes victimes de guerre en Côte d'Ivoire.
Sur le point d'être finalisée, cette première phase a ainsi permis le désenclavement des zones concernées, la réhabilitation des plusieurs infrastructures sociales, et l'amélioration de la sécurité dans les régions du Tonkpi, de la Cavally et de San-Pédro en Côte d'Ivoire, de N'zérékoré en Guinée et des comtés de Maryland et de River Gee au Liberia.