Katowice, Pologne — À la pointe de la lutte contre le changement climatique en Afrique, la Banque africaine de développement sera présente cette fois encore au Sommet mondial pour le climat, dite COP24 qui, cette année, se tient à Katowice, en Pologne, du 3 au 14 décembre 2018.
Une délégation conduite par Amadou Hott , le vice-président de la Banque chargé de l'électricité, de l'énergie, du changement climatique et de la croissance verte, sera présente, composée d'experts en changement climatique.
Afin de porter la voix de l'Afrique, dont elle représente les 54 pays, la Banque aura son Pavillon dressé au sein de la COP24, porte-étendard des intérêts du continent qu'elle n'a de cesse de défendre, notamment en matière de lutte contre le changement climatique.
L'Afrique, en première ligne des impacts du changement climatique
Premier temps fort de cette COP24, qui incarne une Afrique qui unit ses forces : la Journée de l'Afrique est célébrée au premier jour de ce sommet mondial, sous les auspices de la Banque africaine de développement, de la Commission économique pour l'Afrique des Nations unies et de la Commission de l'Union africaine et du NEPAD. Cette Journée a pour thème : « Africa NDC Hub : Aller plus loin et plus vite dans la mise en œuvre des CDN pour soutenir l'Agenda 2063 ».
Au mois de novembre 2018, 49 des 54 pays africains ont déjà ratifié leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), un chiffre qui démontrer combien ils sont résolus à honorer leurs engagements vis-à-vis de la lutte contre les changements climatiques.
L'urgence est des plus aigües pour l'Afrique, l'une des régions au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique, comme en témoigne encore la terrible sécheresse qui a sévi en Afrique de l'Est en 2017, ou encore celle qui s'est poursuivie en Afrique du Sud cette année. En 10 ans, entre 1995 et 2015, le continent a subi 136 épisodes de sécheresse, dont 77 dans la seule région de l'Afrique de l'Est. Et après 2015, 2016 et 2017, 2018 sera sans doute la quatrième année la plus chaude du siècle, vient d'alerter l'Organisation météo mondiale (OMM), dans un rapport publié le 29 novembre 2018, à la veille de l'ouverture des portes de la COP24.
Sécheresses, inondations, élévation du niveau de la mer, épisodes climatiques extrêmes qui menacent la sécurité alimentaire des populations, « migrants climatiques »... , la "facture" du changement climatique se révèle bien élevée pour le continent africain, qui contribue pourtant pour moins de 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). Sur les 10 pays au monde considérés comme les plus menacés par le changement climatique, 7 sont en Afrique : la Centrafrique, l'Érythrée, l'Éthiopie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Tchad. Le changement climatique amputerait même le PIB de l'Afrique de 1,4 point chaque année.
La Banque en pole position
Assumant son rôle d'institution du savoir et des connaissances, riche des nombreux experts qui composent ses équipes - notamment de son vaste complexe de l'électricité, de l'énergie, du climat et de la croissance verte -, la Banque déroule un programme dense, riche de plusieurs conférences et tables rondes quotidiennes tout le long des deux semaines que dure l'événement.
Présente en force également lors des COP précédentes pour mieux porter la voix de l'Afrique dans les négociations mondiales sur le climat et en défendre les intérêts sur l'arène internationale, la Banque africaine de développement poursuivra au sein de la COP24 son travail de plaidoyer et sa mission : aider les aux pays africains à avoir les moyens de faire face au changement climatique et d'amorcer leur transition vers un développement vert et sobre en carbone.
Hashtag officiel : #AfricaCOP24
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