Le deuxième Programme de leadership en matière de sécurité routière organisé par le Programme de politiques de transport en Afrique (le SSATP, un partenariat international hébergé par la Banque mondiale) en collaboration avec la Banque africaine de développement a été lancé, le 4 février 2019, au siège de la Banque. Ce programme, qui s'achève le 8 février 2019, vise à développer des capacités de leadership en matière de planification, de mise en œuvre, de direction et de gestion des opérations dans le domaine de la sécurité routière, dans le but de parvenir, à terme, à réduire le nombre d'accidents de la circulation sur les routes en Afrique.
Ces travaux réunissent des spécialistes de haut niveau représentant le SSATP, la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique et le monde universitaire, dans un partage d'expériences quant aux moyens d'améliorer la sécurité routière, avec des exemples concrets et des solutions relevant des meilleures pratiques dans ce domaine.
Parce que de plus en plus de gens possèdent des véhicules et que l'Afrique connaît une urbanisation rapide, la fréquence des accidents de la circulation ne cesse d'augmenter. Cela a des incidences sur le plan socioéconomique, qui affectent le développement du continent. Ainsi, au Nigeria, les accidents de la circulation coûteraient 3 % du PIB par an. Au Maroc, c'est 2,5 %. Sans compter les décès et les blessures causés par ces accidents qui affectent quantité de familles et les proches des victimes. Près de 50 % des victimes sont des piétons, des cyclistes et des motocyclistes, exposés à des risques multiples et aux conditions souvent chaotiques qui règnent sur les routes africaines. La douleur et la détresse occasionnées par ces pertes en vies humaines ou en qualité de la vie pourraient être évitées si les pouvoirs publics et la société appliquaient systématiquement les solutions appropriées.
Le SSATP et la Banque africaine de développement ont bien conscience de la nécessité d'investir dans des équipements durables de sécurité routière. Le SSATP promeut une gestion de la sécurité routière à l'échelle nationale en créant des instances spécialisées dédiées à la mise en place de mesures de sécurité routière efficaces, de stratégies de sécurité routière comportant des cibles et applicables dans le cadre de calendriers précis par différents intervenants, et d'un système de bases de données qui enregistre les accidents de la circulation et peut guider les interventions en matière de sécurité routière sur la base d'éléments factuels.
La sécurité routière - de sa conception à l'application de mesures y afférant - constitue l'un des domaines transversaux prioritaires du Département des infrastructures et du développement urbain de la Banque. Un récent rapport commandité par la Banque évalue ainsi les mesures de sécurité routière à Bamako, au Mali.
« Notre contribution à cette rencontre importante du SSATP représente un moyen d'engagement efficace de la Banque auprès de ses pays membres régionaux, qui vise à provoquer des changements raisonnables et des effets durables susceptibles de contribuer au développement de l'Afrique et d'améliorer la qualité de vie de ses populations », a déclaré Girma Bezabeth, spécialiste de la sécurité routière à la Banque africaine de développement.
« Plus de 300 000 personnes perdent la vie, chaque année, sur les routes en Afrique, et cette situation ne fait qu'empirer. Le SSATP a pour vocation d'inverser cette tendance. Le Programme de leadership en matière de sécurité routière peut renforcer les capacités de la région à affronter les problèmes de sécurité routière, tout en établissant un réseau de pairs et de "champions" en mesure de plaider pour des interventions en matière de sécurité routière aux niveaux régional, national et municipal, et à les soutenir », a indiqué Tawia Addo-Ashong, spécialiste principale en matière de transport et de sécurité routière au SSATP.
Ce programme réunit de hauts représentants de ministères africains des Transports, de la Santé, de l'Intérieur et d'agences nationales de la sécurité routière, ainsi que des représentants d'organisations régionales et sous-régionales, d'ONG et de parties prenantes issues de huit pays d'Afrique : la Côte d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la Sierra Leone et le Zimbabwe.
À propos du Programme de politiques de transport en Afrique
Établi en 1987, le Programme de politiques de transport en Afrique (SSATP) est un partenariat international regroupant 41 pays d'Afrique, les Communautés économiques régionales du continent, des institutions africaines telles que l'Union africaine et la Commission des Nations unies pour l'Afrique, des organisations des secteurs public et privé, et des agences internationales de développement. Sa mission consiste à faciliter l'élaboration de politiques et le renforcement de capacités dans le domaine des transports en Afrique. Le SSATP est financé par les contributions que des partenaires au développement versent à un fonds fiduciaire administré par la Banque mondiale. Ses donateurs actuels sont la Commission européenne, le Secrétariat d'État à l'économie de la Suisse (SECO), l'Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD). Pour tout complément d'information : https://www.ssatp.org
Contacts à caractère technique :
Girma Bezabeh, spécialiste de la sécurité routière au Département des infrastructures et du développement urbain de la Banque africaine de développement
Tawia Addo-Ashong, spécialiste principale du transport et de la sécurité routière à la Banque mondiale (Nairobi)
Contacts médias :
Chawki Chahed, chargé de communication en chef à la Banque africaine de développement c.chahed@afdb.org
Kaori Niina, responsable de la communication à la Banque mondiale (Washington, D.C.). kniina@worldbank.org