Investir durablement dans l'avenir énergétique du Mali

21 Février 2019
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African Development Bank (Abidjan)

La première édition de la Semaine malienne des énergies renouvelables (SemR) a ouvert ses portes le 19 février, à Bamako, sous l'égide de l'Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) et du ministère malien de l'Énergie et de l'Eau, dans le cadre du Projet d'appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali (PAPERM), en partenariat avec la Banque africaine de développement, les Fonds d'investissements climatiques - à travers leur programme de valorisation à grande échelle des énergies renouvelables dans les pays à faible revenu (CIF-SREP) - et le Fonds des énergies durables pour l'Afrique (SEFA).

Objectif de cette SemR : encourager les investisseurs et industriels à investir dans le secteur des énergies renouvelables au Mali, dans le but de répondre aux besoins en énergies renouvelables de la population et des opérateurs économiques, nécessaires pour développer l'économie, favoriser la création d'emplois et préserver l'environnement tout en réduisant les impacts négatifs du changement climatique.

« Cette semaine permettra également d'échanger sur notre cadre réglementaire et institutionnel favorable à l'investissement dans le domaine des énergies renouvelables », a déclaré le ministre de l'Énergie et de l'Eau Sambou Wagué dans son allocation de bienvenue, indiquant que l'accès à l'énergie est une priorité du président malien, tant en faveur de l'économie nationale que de l'amélioration des conditions de vie de la population.

« L'évènement est placé sous le thème "Investissons durablement dans l'avenir énergétique du Mali", afin de pouvoir réussir la transition énergétique et de faire du Mali un pays producteur modèle en énergies propres », a précisé le ministre. À ses côtés, figuraient la ministre de l'Environnement et de l'Assainissement Keita Aïda M'Bo et la ministre de la Promotion de la femme, de l'enfant et de la famille Diakité Assaita Traoré, le président du Conseil d'administration de l'Agence des énergies renouvelables du Mali (AER-Mali) Arouna Cissé, le directeur général de l'AER-Mali Souleymane Berthé, ainsi que la responsable pays de la Banque africaine de développement au Mali Haly Louise Djoussou-Lorng.

Madame Haly Louise Djoussou-Lorng a souligné que ce grand rassemblement d'acteurs de premier plan du secteur de l'énergie, opérant en particulier dans les énergies renouvelables, offre une belle opportunité aux autorités et aux partenaires de promouvoir les investissements dans ce secteur. D'autant que les énergies renouvelables représenteront 60% de l'électricité totale générée dans le monde à l'horizon 2050, a indiqué Ibrahim Togola, président de l'ONG Malifolkceter, qui intervenait lors de la première conférence thématique de la semaine.

Or le Mali dispose d'un fantastique potentiel dans le secteur et s'avère l'un des marchés les plus prometteurs en Afrique de l'Ouest.

En effet, le potentiel de l'énergie solaire y représente à lui seul 5 à 7 kWh/m2/jour, de quoi offrir à la population 7 à 10 heures d'éclairage chaque jour. Or seuls 5 % de ce potentiel de production d'énergie renouvelable est exploité aujourd'hui dans le pays. Et 65 % de sa population seulement a accès à l'électricité.

Les projections ne font qu'aiguiser l'urgence d'agir, ainsi que l'a souligné Haly Louise Djoussou-Lorng : « La demande énergétique augmente de 10 % par an en moyenne. Aussi est-il capital de s'attaquer aux obstacles institutionnels, financiers, liés aux capacités et aux connaissances, afin de mettre en place des filières énergétiques sobres en carbone. »

Et pour aider le Mali à répondre à tous ces défis, La Banque africaine de développement met à sa disposition des moyens financiers et techniques pour soutenir ses stratégies politiques et institutionnelles, ses cadres financier et réglementaire et encourager les investissements durables dans des solutions d'énergie renouvelable.

De façon générale, la Banque africaine de développement intervient activement dans le secteur malien de l'énergie. Les projets énergétiques y représentent 18 % de son portefeuille, soit 110 millions de dollars. Entre autres projets que la Banque finance dans le pays, figurent le Projet d'appui à la promotion des énergies renouvelables au Mali, l'interconnexion électrique Guinée-Mali, le projet de développement de mini/microcentrales hydro-électriques et le projet PV solaire de Ségou.

En présence de près de 750 de chef d'entreprises investisseurs dans le solaire, la biomasse, les biocarburants, l'éolien, l'efficience énergétique et la micro-hydroélectricité, de plusieurs cadres et de participants venus d'autres continents, et avec 5 jours de conférences thématiques et 47 stands d'entreprises (nationales et internationales) à la pointe du développement des énergies durables, cette SemR 2019 se positionne comme l'un des événements les plus importants de l'année au Mali, et l'un des plus importants forums d'affaires en Afrique subsaharienne au cours de l'année 2019.

Au fil de la Semaine, différents experts en énergies renouvelables, présents au Mali et dans la région, détailleront les opportunités qu'offre le gouvernement aux investisseurs et aux industriels désireux de profiter de la croissance exponentielle du secteur au Mali et en Afrique au cours de cinq conférences thématiques.

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