AIF 2019 - « Forger un récit proprement africain sur l'Afrique pour changer le regard des investisseurs sur le continent », selon un panel d'économistes

Plus de 2 221 participants ont assisté au Forum de cette année en provenance de 109 pays, 48 ​​d’Afrique et 61 de l’extérieur.
12 Novembre 2019
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African Development Bank (Abidjan)

En marge de la 2ème édition de l'Africa Investment Forum (AIF) qui se tient du 11 au 13 novembre à Johannesburg, des économistes ont invité les Africains à se réapproprier le récit de leur propre histoire s'ils veulent améliorer le regard des investisseurs sur leur continent.

Cette proposition collective a été formulée lors de la session intitulée « Remodeler le récit sur l'Afrique », en présence de Pravin Gordhan, ministre sud-africain des Entreprises publiques, Amadou Hott, ministre de l'Économie, de la planification et de la coopération du Sénégal, Alain Ebobissé, directeur général d'Africa50, Rakesh Wahi, fondateur du groupe ABN, Lolu Akinwinmi, président de Prima Garnet Communications.

« Aujourd'hui, l'Afrique est méconnue, a constaté Pravin Gordhan. Nous devons agir face à cet état de fait. De nombreux investisseurs ont pris des risques en venant sur le continent, d'autres non. Pour les y inciter, il nous faut améliorer notre communication, lutter contre les a priori et montrer que nous sommes un continent qui compte ».

Selon Amadou Hott, les politiques doivent mettre en valeur les initiatives positives sur le continent : « nous devons utiliser ce Forum pour vendre l'Afrique. Par exemple, nous avons l'aéroport d'Accra, au Ghana, nous avons des projets routiers et ferroviaires au Sénégal. Pourtant, qui connaît le rôle joué par la Banque africaine de développement ? Nous avons la Zone de libre-échange continentale africaine : est-ce que nous la vendons au monde entier ? La Banque doit faciliter une meilleure connaissance de l'Afrique. »

« Si nous devons vendre la marque Afrique, il nous faut définir ce que va être notre mode narratif, a suggéré Lolu Akinwinmi. Nous devons savoir comment communiquer vers le reste du monde pour être attractif et avec quels messages pour atteindre notre objectif ? Tout ce qu'on a dit de l'Afrique ne venait pas de nous. Il faut changer cela. Il y a beaucoup de choses positives à raconter et il faut permettre à l'Afrique de raconter elle-même son histoire ». La classe moyenne africaine se développe, les Africains voyagent régulièrement, « cela doit faire partie de la nouvelle image de marque du continent », a-t-il soutenu.

Alain Ebobissé a soutenu une approche plus globale. « Nous avons des success stories en Égypte comme en Afrique du Sud, qui génèrent des millions de dollars. Nous devons mettre en avant le positif. Essayons de profiter de la dynamique de ces réussites. Multiplions les exemples, c'est ainsi que nous allons changer le regard des investisseurs sur l'Afrique ».

« Notre futur s'annonce meilleur que notre passé, a renchéri Pravin Gordhan. Nous devons investir nos propres capitaux en Afrique, voilà un très bon exemple ! Et ensuite avoir recours à d'autres sources d'investissement. »

L'édition inaugurale de l'AIF a été lancée en 2018 en partenariat avec Africa50, Afrexim Bank, la Banque de développement du commerce, la Banque de développement de l'Afrique du Sud, la Banque islamique de développement, la Société financière africaine, la Banque européenne d'investissement. Le Forum 2019 se tient du 11 au 13 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud.

Contact:

Alexis Adele, Département de la communication et des relations extérieures, Banque africaine de développement, courriel : a.adele@afdb.org

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