La Banque africaine de développement améliore l'accès des populations à l'eau potable dans les zones rurales du sud du pays

27 Janvier 2020
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African Development Bank (Abidjan)

Izerik Moussa Idriss est plombier à Kélo, cinquième ville du Tchad par le nombre d'habitants, dans le sud du pays. Aujourd'hui, lorsqu'il enfourche sa mobylette, il sait qu'il peut exercer son métier en toute quiétude. Le stress et la fatigue dûs à la quête d'eau, après avoir parcouru de longues distances, ne sont plus qu'un lointain souvenir.

« Il y a encore sept ans, il nous était difficile d'obtenir de l'eau potable. L'eau disponible était insalubre et exposait les populations aux maladies hydriques, se souvient Izerik. Aujourd'hui, les choses se sont nettement améliorées. Nous avons de nombreux robinets et des conduites d'eau un peu partout dans la ville. Tout le monde bénéficie de l'eau potable. »

Pour Izerik, l'eau propre à la consommation a amélioré la qualité de vie des habitants de Kélo, commune qui vit de l'activité agricole. Augustine Feco, secrétaire générale de l'association des femmes de Kélo, partage le même avis : « par le passé, nous allions loin pour chercher de l'eau. Certains parmi nous utilisaient l'eau de pluie. Les familles vivaient difficilement. Maintenant, ça va mieux », confie-t-elle, avec satisfaction.

Le Projet d'aménagement en eau potable et d'assainissement (PAEPA) a porté ses fruits. Lancé en 2013, il a été financé à hauteur de 27,4 millions de dollars américains (80% du coût du projet) par le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement. Grâce au PAEPA, le taux d'accès à l'eau potable dans les zones rurales du sud du Tchad atteint 65% et le taux d'accès aux services d'assainissement 30%. Mieux, la prévalence des maladies d'origine hydrique a chuté de 23% à 3% de la population.

« La consommation d'eau polluée était à l'origine de plusieurs maladies, en particulier le choléra et la fièvre typhoïde. De nombreux enfants étaient régulièrement malades en raison du manque d'eau potable à la maison », explique Vincent Ngaradoum, médecin-chef à l'hôpital de Kélo. « Depuis la mise en œuvre du PAEPA, nous n'avons plus enregistré de cas de choléra dans notre hôpital. C'est un résultat très positif », affirme-t-il. « Plus d'un million d'habitants parviennent à consommer régulièrement de l'eau potable », se félicite, pour sa part, le coordonnateur du PAEPA, Chérif Djamal.

Le projet a permis la construction de nombreuses infrastructures d'accès à l'eau potable. En plus de Kélo, c'est le cas non seulement dans les communes de Pala, Laï, Fianga, Léré, Kyabé, Koumra et Moissala mais également dans certaines zones rurales des régions de la Tandjilé et des Mayo-Kebbi (est et ouest). Parmi ces nouvelles infrastructures figurent 856 forages, 1 228 latrines, 408 fosses septiques, près de 104 000 ml de conduites d'eau et 318 puisards. Le PAEPA dessert désormais plus de 800 000 personnes en eau potable et plus de 154 000 autres en services d'assainissement adéquats.

Le PAEPA a créé quelque 2 000 emplois temporaires et permanents et il a contribué au renforcement des capacités des acteurs du projet en vue de prendre en charge la gestion des ouvrages réalisés. Les bénéficiaires effectuent cette tâche avec la plus grande attention.

« Nous sommes une association de femmes, mobilisées pour sensibiliser les populations à ne pas jeter leurs déchets n'importe où et à ne pas polluer leur environnement, raconte Augustine Feco. Nous avons reçu la formation sur l'assainissement grâce au projet PAEPA et nous faisons en sorte que Kélo soit toujours propre afin d'éviter les maladies. Aujourd'hui, la vie est désormais meilleure. »

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