La Banque africaine de développement et l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) ont invité, les 13 et 14 février derniers à Abidjan, leurs partenaires à doter les jeunes africains des compétences adéquates pour stimuler le progrès technologique, le commerce et la croissance en Afrique.
Quelques 50 délégués de 13 pays d'Afrique, représentant des organisations internationales, des universités et le secteur privé, se sont réunis dans le cadre d'un atelier d'étude de cadrage du secteur de l'enseignement et de la formation technique et professionnelle (EFTP). Financé par le Fonds fiduciaire japonais de la Banque, l'atelier consistait notamment à partager les résultats d'une étude portant sur le paysage de l'EFTP en Afrique et sur ses liens avec le secteur privé.
Selon cette étude, l'Afrique fait des progrès substantiels en matière de développement économique. Cependant, les participants ont noté qu'il était difficile de répondre aux besoins actuels et futurs de l'industrie en raison de l'inadéquation des compétences, de la faiblesse des liens entre les industries, des contraintes de ressources et de la mauvaise mise en œuvre des politiques.
« Le développement de compétences de qualité pour l'employabilité des jeunes aidera l'Afrique à faire un bond en avant et à accélérer le développement inclusif et durable », a déclaré Pierre-Justin Kouka, directeur par intérim de la Banque africaine de développement pour le capital humain, la jeunesse et le développement des compétences.
Ils ont indiqué qu'il devenait urgent d'investir dans les compétences techniques et professionnelles, compte tenu de la croissance du nombre de jeunes africains.
Ils ont lancé un appel pour renforcer les liens entre l'enseignement et la formation, tant techniques que professionnels, et l'industrie afin de doter les jeunes de compétences destinées à stimuler le développement technologique et économique du continent.
Selon les participants à l'atelier d'Abidjan, il est nécessaire d'investir de manière ciblée dans les compétences et la formation, qui sont des axes de développement prioritaires en Afrique. Ils ont relevé la nécessité de mener une étude plus approfondie afin de contribuer à garantir des interventions holistiques et bien documentées.
« Les conclusions de l'étude de cadrage préliminaire montrent qu'il existe des lacunes dans le développement des compétences pour l'employabilité en Afrique. Un certain nombre d'études ont été menées dans le passé. Cependant, il est nécessaire de se plonger dans l'écosystème de l'EFTP et d'en déduire les domaines prioritaires de développement des compétences sur la base de données probantes », a déclaré Hendrina C. Doroba, directrice de la division de l'éducation et du développement des compétences de la Banque africaine de développement.
Le responsable principal des programmes de l'ADEA, Shem Bodo, a estimé qu'il était nécessaire de mettre en place des systèmes de financement innovants afin de renforcer le développement des compétences techniques et professionnelles dans la perspective d'une croissance socioéconomique durable en Afrique.
Les organisateurs de l'atelier ont ouvert la voie à la conception d'une étude cartographique de l'EFTP, avec la participation active des parties prenantes, dans le but de fournir une image factuelle de l'EFTP en Afrique et de ses liens avec l'industrie. Cela permettra d'orienter notamment les interventions et les investissements de la Banque et d'autres partenaires.
L'ADEA est un réseau clé qui rassemble des ministères de l'éducation. L'association joue un rôle important dans le secteur de l'éducation en tant que rassembleur, créateur de connaissances et forum de dialogue politique, travaillant par l'intermédiaire de ses pôles de qualité entre pays et du Groupe de travail sur la gestion de l'éducation et le soutien politique.
Contact:
Amba Mpoke-Bigg, Département de la communication et des relations extérieures de la Banque africaine de développement
Stefano De Cupis, Chargé principal de la communication à l'ADEA