Le jour se lève sur Marrakech, ancienne cité impériale de l'ouest du Maroc, au pied des montagnes de l'Atlas. Dans un appartement proche du centre-ville, une jeune femme se prépare. Ses matins suivent le même rituel : un petit-déjeuner en famille avant de se rendre à son lieu de travail, au volant de sa voiture. Elle fait route vers l'un des lieux les plus cosmopolites du Royaume, où se mêlent langues, cultures et couleurs : l'aéroport international de Marrakech, « la ville ocre ».
Zoubida Chambari, 35 ans, n'y prendra pas de vol, mais lèvera les stores de la boutique dont elle est la gérante. Depuis décembre 2016, elle est responsable de magasin dans la zone « Duty free » (hors taxes) de l'aéroport de Marrakech-Menara, fraîchement rénové.
"Ils ont ajouté beaucoup de nouvelles destinations. Avec l'ouverture de ce nouveau terminal, cet aéroport est devenu international. Avant en 2014, on avait un seul magasin avec 12 salariés. Aujourd'hui, nous sommes environ 60 dans 3 magasins. J'ai senti que nous récoltions le fruit de notre travail", témoigne-t-elle.
Avant en 2014, on avait un seul magasin avec 12 salariés. Aujourd'hui, nous sommes environ 60 dans 3 magasins. J'ai senti que nous récoltions le fruit de notre travail
Zoubida Chambari, responsable de magasin
Au sein de l'aéroport, l'activité commerciale prend un nouvel élan. Un dynamisme qui se retrouve au sein du nouveau terminal, avec un engouement certain pour sa nouvelle zone commerciale. Le triplement de la capacité d'accueil de l'aéroport, passée de 3 à 9 millions de passagers par an, a produit ses effets.
Financé à hauteur de 240 millions d'euros par la Banque africaine de développement, le 3ème programme aéroportuaire a permis la construction d'un nouveau terminal de 57 000 m2, la création d'un parking de 1 550 places et la mise à disposition de 12 nouveaux emplacements pour des avions moyen-courrier. Marrakech-Menara fait aujourd'hui partie des cinq aéroports en Afrique à avoir obtenu le label carbone niveau 1.
« Ça fait plus de 8 ans que j'ai commencé à travailler ici, raconte Zouhair Ftaita, coordinateur aérien. Il y avait un petit terminal là-bas. Il y avait presque deux vols, trois vols c'est tout. C'est quelque chose de nouveau pour nous ici. Avec le nouveau terminal, bien sûr qu'il y a une opportunité ! On espère qu'on va continuer à travailler comme ça. On cherche à se stabiliser. Et puis avec la famille, les enfants, il y a des responsabilités. Donc, ce nouveau terminal, c'est quelque chose de bien pour moi », se réjouit-il.
Avec le nouveau terminal, bien sûr qu'il y a une opportunité ! On espère qu'on va continuer à travailler comme ça.
Zouhair Ftaita, coordinateur aérien
Marrakech figure parmi les destinations touristiques phares dans le monde. Avec un aéroport flambant neuf, son attractivité est davantage renforcée. Cette dynamique profite à de nombreux secteurs de l'économie locale et régionale.
Amina Kachich, contrôleuse aérienne, l'a tout de suite noté : "j'ai constaté une hausse du trafic aérien ces dernières années, surtout après la rénovation du nouveau terminal. Cela a eu un impact très important, notamment économique, parce que tout le monde travaille, et particulièrement les hôtels, les taxis, les transports touristiques », souligne-t-elle.
J'ai constaté une hausse du trafic aérien ces dernières années, surtout après la rénovation du nouveau terminal. Cela a eu un impact très important, notamment économique
Amina Kachich, contrôleuse aérienne
Renforcer l'intégration des pays africains en stimulant l'économie locale est une priorité de la Banque. En soutenant l'expansion et la mise à niveau du secteur des transports, la Banque africaine de développement contribue à faire du Maroc un véritable hub régional et international.