La Banque africaine de développement a consacré, en 2019, 36% de ses approbations, soit 3,6 milliards de dollars, au financement du changement climatique, dont plus de la moitié dédiée à l'adaptation des pays du continent à ce phénomène.
Après la 21ème Conférence des parties sur le changement climatique (COP 21), organisée par les Nations unies en décembre 2015 à Paris, la Banque s'est dotée d'un Plan d'action pour le climat pour la période 2016-2020, donnant une place centrale au renforcement de la résilience climatique.
«Un des principaux objectifs du Plan d'action était de nous assurer qu'une partie importante des investissements de la Banque soit allouée à la lutte contre le changement climatique. Le pari a été tenu : nous étions à 9% des approbations de la Banque affectées à cette question en 2016. Nous sommes passés à 28% en 2017, 32% en 2018 puis à 36% en 2019 », a détaillé Al-Hamdou Dorsouma, directeur de la division du changement climatique et de la croissance verte à la Banque africaine de développement.
Les financements apportés par la Banque à ses pays membres régionaux (PMR) visent surtout la résilience et l'adaptation aux changements climatiques, qui constituent le premier des quatre piliers du Plan d'action climat 2016-2020 et représentent la priorité de l'Afrique en la matière.
Sur les 3,6 milliards de dollars de financement mobilisés en 2019 par la Banque en faveur de ses PMR, plus de 80% viennent de ses ressources propres, le reste étant fourni par les fonds climatiques externes.
« En Afrique, notre priorité c'est l'adaptation aux changements climatiques. La question est de savoir comment on va limiter les impacts des évènements climatiques extrêmes tels que les sècheresses, les inondations et les cyclones tropicaux. La Banque va poursuivre ses efforts pour s'assurer qu'en 2020, 40% de ses approbations seront consacrées à la lutte contre les changements climatiques », a ajouté M. Dorsouma.
Outre le financement de l'adaptation aux changements climatiques, le Plan d'action climat de la Banque repose sur la promotion d'une trajectoire de développement sobre en carbone, la mobilisation de la finance climatique ainsi que la création d'un environnement favorable à l'action climatique.
L'Afrique est la région du monde la plus affectée par les effets du changement climatique alors qu'elle n'émet que 4% des gaz à effet de serre.
Sur plus de 500 milliards de dollars de fonds climatiques publics et privés disponibles chaque année, le continent africain n'en reçoit que 4%.
Première institution de financement du développement en Afrique, la Banque est la seule institution multilatérale de développement à se fixer l'objectif ambitieux d'atteindre 40% d'approbations consacrées à la lutte contre les changements climatiques.
Contact:
Romaric Ollo HIEN, Département de la Communication et des relations extérieures.