À l'occasion d'un webinaire organisé le 12 août par la Fondation Tony Elumelu pour la Journée internationale de la jeunesse, la Banque africaine de développement s'est associée à différents leaders du développement pour lancer un appel en faveur d'un soutien plus important à l'esprit d'entreprise des jeunes africains.
« L'Afrique est jeune et nous devons faire le maximum pour autonomiser nos jeunes car ils représentent l'avenir du continent », a déclaré Wambui Gichuri, vice-présidente par intérim de la Banque africaine de développement, chargée de l'Agriculture et du développement humain et social, un des intervenants invités. « L'entrepreneuriat est un élément essentiel du défi de l'emploi que nous devons relever en Afrique et c'est sur lui que nous devons faire porter nos efforts », a affirmé Wambui Gichuri.
Ce webinaire, intitulé « Investir dans l'avenir de l'Afrique : l'autonomisation des jeunes grâce à l'entrepreneuriat », a permis à un large éventail de représentants des secteurs privé et public de discuter des problèmes auxquels sont confrontés les jeunes entrepreneurs d'Afrique et, plus généralement, de l'avenir économique du continent au regard de la pandémie de Covid-19. Il s'est déroulé dans le cadre de la série de réunions organisée par la Fondation Tony Elumelu.
Les jeunes africains, âgés de 18 à 35 ans, devraient atteindre 830 millions d'ici à 2050. Selon les experts, cette explosion démographique pourrait générer une vaste force de travail constituée de jeunes capables, d'une part, de stimuler la croissance économique à long terme du continent, tout en posant, d'autre part, d'énormes problèmes dans la création d'emplois.
« L'Afrique est l'épicentre du désastre économique provoqué par la pandémie de Covid‑19. Le moment est venu de nous rassembler pour repenser et réinventer notre engagement envers les jeunes entrepreneurs d'Afrique », a déclaré Ifeyinwa Ugochukwu, directrice générale de la Fondation Elumelu et animatrice des débats. « Investir dans notre avenir, c'est éveiller l'esprit d'entreprise chez chaque jeune du continent. »
Leroy Mwasaru, 22 ans, fondateur de Greenpact, une startup kényane du secteur des sources alternatives d'énergies renouvelables, était l'un des intervenants. Ancien élève du programme d'entrepreneuriat de la Fondation Elumelu, Leroy Mwasaru a souhaité le développement d'une communication accrue et un meilleur échange sur les différentes expériences entre les petites et moyennes entreprises.
L'an dernier, ce programme d'entrepreneuriat, qui assure l'apport de qualifications professionnelles, de conseil et de crédit aux entrepreneurs d'Afrique, a conclu un partenariat avec la Banque africaine de développement, qui a permis de débloquer cinq millions de dollars américains en fonds d'amorçage pour l'initiative.
Martha Phiri, directrice chargée du Capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences au sein de la Banque, a salué le rôle de ces partenariats dans la création d'emplois sur le continent : « L'investissement de la Banque a permis au programme d'entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu de se développer et de toucher 1 000 entrepreneurs de plus dans 38 pays d'Afrique. Donnons des qualifications à nos jeunes et apportons-leur également le soutien nécessaire pour prouver la validité de leurs concepts d'entreprise, afin qu'ils puissent créer, développer et faire évoluer leur entreprise de manière à générer des emplois, non seulement pour eux-mêmes, mais pour les autres. »
Martha Phiri a également évoqué l'« idéathon » de la Banque dénommé, AfricaVsVirus, qui offrira des possibilités de formation, de conseil et d'investissement pour les jeunes africains qui auront développé les solutions les plus prometteuses pour relever les défis liés à la pandémie de Covid-19.
Le webinaire a accueilli d'autres intervenants parmi lesquels Shoroke Zedan, présidente de World Skills Egyptv, Bilikiss Adebiyi-Abiola, fondatrice de Wecyclers Nigeria et Ebube Emodi, directrice associée de la Fondation Tony Elumelu, en charge des événements.