Ayant bénéficié d'un appui budgétaire de la Banque africaine de développement au titre de l'exercice 2009-2010, le gouvernement botswanais jouit aujourd'hui d'une remise à flot de son économie.
La Banque a notamment accordé 1,5 milliard de dollars américains au Botswana pour le financement d'un programme de prêt d'appui à la diversification de l'économie (EDSL). Octroyé sous forme d'appui budgétaire général, le prêt a permis de financer en partie le déficit budgétaire (13,5 % du PIB) au titre du budget 2009-2010.
Le programme EDSL était conçu en appui de l'exécution du budget 2009-2010 pour atténuer les effets négatifs de la crise financière mondiale de 2008 sur l'économie du Botswana. Il a permis la création d'un environnement compétitif favorable à l'accélération de la croissance du secteur privé, à la diversification de l'économie et à la réduction de la pauvreté. En intensifiant les efforts du gouvernement, le programme a favorisé une croissance durable et la création d'emplois.
Axé sur les principaux domaines de réforme de gouvernance, le Programme d'appui à la diversification de l'économie a contribué à la promotion de la privatisation et des initiatives en faveur des partenariats public-privé (PPP), le renforcement de la compétitivité et la promotion du commerce, à l'amélioration de la gouvernance du secteur financier et le renforcement de la régulation des institutions financières non bancaires.
Avec un ensemble d'incitations en réponse à la crise financière et économique mondiale, le Botswana a été un bénéficiaire direct du programme tandis que les acteurs du secteur privé et les populations ont profité de l'amélioration de l'environnement des affaires et des allocations budgétaires bénéficiant aux populations les plus pauvres.
Cela a permis de stimuler la prestation de services sociaux au profit de personnes vulnérables en tant que bénéficiaires indirects. L'enjeu du programme EDSL était de créer notamment un environnement compétitif favorable à l'accélération de la croissance du secteur privé, à la diversification de l'économie et à la réduction de la pauvreté, ce qui permettra de faciliter, à long terme, la réduction de la dépendance vis-à-vis des recettes minières et d'aider à atténuer les effets négatifs de la crise financière et économique mondiale sur l'économie du Botswana, et surtout sur la viabilité financière.
Les objectifs opérationnels du programme sont jugés aujourd'hui probants au regard de la promotion du secteur privé en tant que moteur de la croissance économique, ainsi que la consolidation du secteur financier et le renforcement du contrôle des institutions financières non bancaires (« nonbank financial institutions » ou NBFIs) dans le pays.