Les nouvelles routes financées par la Banque africaine de développement transforment le quotidien de millions de personnes

23 Septembre 2020
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African Development Bank (Abidjan)

Le Projet d'appui au secteur routier 1 pour la réhabilitation des axes Namtumbo-Tunduru (193 km) et Iringa-Dodoma (260 km) a transformé le quotidien des populations de cinq grandes régions de Tanzanie, soit quelque huit millions de personnes.

Le projet, réalisé entre 2011 et 2018, a été financé par un prêt de 206,7 millions de dollars américains du Fonds africain de développement, le guichet de prêt à taux concessionnel du Groupe de la Banque africaine de développement.

D'une part, ce projet a amélioré les services de transport routier essentiels entre les districts de Namtumbo et Tunduru, Iringa, Dodoma, Babati et Arusha, tout en les intégrant au reste du réseau national. D'autre part, il a renforcé la connectivité du transport routier entre le corridor central tanzanien et le corridor nord du Kenya.

Les régions desservies par ces axes routiers sont riches en ressources agricoles, minérales et naturelles. Par conséquent, elles contribuent au bien-être socio-économique des populations des différentes régions en participant à la réduction des coûts de transport, de la durée de transport, à l'amélioration de la production agricole, au tourisme, à l'extraction minière, au commerce et à l'intégration régionale

Volumes de trafic quadruplés

Le tronçon Namtumbo‑Tunduru‑Mangaka a enregistré une augmentation du nombre de bus de 4 à 30 (mini et grands bus) par jour, pour le transport des voyageurs. Sur la route Iringa‑Dodoma, le nombre de bus par jour a été multiplié par quatre, passant de 3 à 12. Le tronçon Iringa‑Dodoma constitue notamment un lien indispensable entre le corridor sud, le corridor central et les parties nord de la Tanzanie, y compris Arusha : il relie les régions du nord‑est de la Tanzanie aux régions du sud ainsi que la capitale nationale, Dodoma, au nord du pays par Babati.

Autre point positif pour les populations, les tarifs de bus ont enregistré une nette baisse de leurs coûts passant de 7,36 à 4,33 dollars pour le tronçon Iringa‑Dodoma, où le temps de trajet est passé de 9h, voire 12h, à 3h30. Quant au tronçon Songea‑Masasi, le coût du transport de 15,15 dollars a été réduit de moitié et passe à 7,58 dollars. Le temps du trajet a chuté de 18h à 7h.

« Les tronçons achevés ont permis de faciliter le commerce et l'intégration régionale sur le corridor du Cap au Caire entre Dodoma et Iringa (... ). Les volumes de trafic ont presque quadruplé entre les phases d'instruction et d'achèvement », souligne le rapport d'achèvement du projet piloté par Jeremy Aguma, économiste du transport au sein de la Banque africaine de développement.

Le Projet d'appui au secteur routier 1 pour la réhabilitation des projets Namtumbo‑Tunduru et Iringa‑Dodoma est intégré au réseau des routes nationales de Tanzanie et revêt une importance d'ampleur internationale. Il s'agit de la Grande route du Nord, qui va du Cap en Afrique du Sud, au Caire, en Égypte, en passant par Arusha, Nairobi, Addis‑Abeba, Khartoum, c'est à dire le corridor du réseau routier transafricain.

Les deux routes desservent également des corridors régionaux plus larges, à savoir le corridor Nord‑Sud (Iringa‑Dodoma) et le corridor Mtwara (Namtumbo‑Tunduru). Cela veut dire que les bénéfices du projet s'étendent aux pays voisins de la Tanzanie. Dans ce contexte régional, les transporteurs de marchandises et de passagers sont ceux du Malawi, de Zambie, de Tanzanie et du Kenya dans le cas de la route Iringa‑Dodoma, et ceux du Mozambique, du Malawi et de Zambie en ce qui concerne le corridor Mtwara.

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