Décembre 2019, on en entend vaguement parler et l'on se dit : « Que se passe-t-il là-bas ? »
Janvier 2020, ça se propage. Ça devient quelque peu inquiétant !
Mars 2020, la planète entière est touchée. Et soudain, nous voici confrontés à la triste réalité. On n'entend et ne prononce plus que ces mots : « Covid-19 », « coronavirus », « distanciation sociale », « confinement », « gestes barrières », « gel hydroalcoolique », « port de masque obligatoire », « cas déclarés », « décès », « personnes guéries », « chloroquine », « azithromycine », « Artemisia » et j'en passe.
C'est le drame, l'hécatombe, la catastrophe.
Du jour au lendemain, voici notre quotidien bouleversé et le mot me semble faible pour traduire tout ce qui s'est passé depuis ce mois de mars 2020 où la Covid-19 a été déclarée pandémie par l'OMS.
CCIA, HQ, bureaux pays, sont désormais délocalisés à la Riviera (Abidjan), à la Sicap (Dakar), à Koulouba (Ouagadougou), à Poto-Poto (Brazzaville), à Bastos (Yaoundé), à Remera (Kigali), à Itaosy (Antananarivo), aux Berges du Lac (Tunis), à Lang'ata (Naïrobi)...
Que d'émotions vécues ! C'est donc sans surprise que le thème choisi pour la Journée internationale de la traduction de cette année est : « Trouver des mots pour un monde en crise ».
Oui, mettons des mots sur ce que chacun a pu vivre dans sa famille, dans son pays, sur son continent.
Les mots sont forts et ont le pouvoir et la faculté de nous guérir, de nous libérer, de nous redynamiser.
Alors j'invite chacun de nous à trouver les mots pour s'adapter, se réinventer et transformer positivement ce monde en crise.
Bonne célébration de la journée internationale de la traduction !
Jacques EDJANGUE
Directeur du Département des services linguistiques