Ethiopie - Un projet financé par la Banque africaine de développement améliore l'accès à l'électricité en zones rurales et stimule la croissance de nombreuses PME rurales

9 Octobre 2020
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African Development Bank (Abidjan)

Dans les zones rurales éthiopiennes d'Alem Ketema, Gendo, Akesta et Nekemte, l'activité économique connaît une croissance exponentielle. Depuis la fin du Projet d'électrification rurale II (PER II) en 2016, une centaine de petites et moyennes entreprises est en plein développement, selon un rapport de la Banque africaine de développement rendu public ce mercredi 7 octobre.

Le projet, financé à hauteur de 117,6 millions de dollars américains par la Banque africaine de développement (environ 86% du coût total du projet), a permis l'émergence de quelque 150 entreprises : des usines, des ateliers de ferronnerie, de menuiserie et de couture, des hôtels et des entreprises connexes. Dans la ville de Ferta, environ 70 entreprises privées ont été créées. De nombreux investisseurs interviennent désormais dans ces villes nouvellement raccordées au réseau électrique.

L'objectif prioritaire du PER II était d'améliorer l'accès à l'électricité dans les zones rurales du pays, tout en contribuant à réaliser l'objectif du gouvernement d'éradication de la pauvreté. Il visait à électrifier 335 agglomérations rurales, à hisser le taux national d'électrification de 17% en 2006 à 20% en 2011 et 75% en 2016, favorisant ainsi le développement socio-économique des zones rurales. Cet objectif est quasiment atteint, relève le rapport de la Banque.

En effet, dans sa mise œuvre, le projet a abouti à la construction de deux nouvelles sous-stations de 132/33 kV, d'une capacité totale de 25 MVA (mégavolt-ampère) à Alem Ketema et Gendo. Il a permis l'extension des sous-stations existantes à Akesta et Nekemte. Par ailleurs, ont été installés 4 200 kilomètres de lignes de moyenne tension (MT) de 33kV, près de 1 700 transformateurs de distribution et environ 1500 kilomètres de lignes de distribution basse tension (BT) pour fournir de l'électricité aux agglomérations rurales. Des raccordements au réseau ont ainsi pu être réalisés, y compris l'installation de compteurs d'énergie pour les consommateurs d'Akesta, Alem Ketema, Nekemte et Gendo. À Alem Ketema et dans les dix Kebeles (petite sous-division administrative), situés à proximité, environ vingt écoles, quatre dispensaires et six centres médicaux bénéficient aujourd'hui de l'électricité.

« Aucune des régions actuellement raccordées au réseau n'était électrifiée avant la mise en œuvre du projet. Seules quelques villes comme Alem Ketema (région d'Amhara) et Gida Ayana (région d'Oromia) disposaient d'un générateur diesel. Dans la plupart des cas, ces générateurs avaient une faible capacité et produisaient de l'électricité pendant environ quatre heures par jour. Les autres zones et les ménages avoisinants n'avaient aucun accès à l'électricité et utilisaient le kérosène pour l'éclairage de nuit », indique le rapport.

À la suite de l'achèvement de la portée initiale du projet, une monture importante (36,7 millions de dollars) a été sauvée du montant total du prêt et utilisée pour élargir l'accès universel à l'électricité à d'autres zones non électrifiées afin de maximiser les avantages du projet.

Ces travaux ont permis des résultats concrets : la construction de nouvelles lignes de 132 kV à circuit unique sur 150 kilomètres entre Mendi et Gidami et de 30 kilomètres entre Butajira et Buee ; la construction d'une nouvelle sous-station 132/33 kV, d'une puissance de 2x25 MVA à Gidami et de 25 MVA à Buee et Yabelo ; l'augmentation de la puissance de la sous-station de Wukro de 132/15 kV à 132/33kV avec un transformateur de 25 MVA ; l'extension de la sous-station de Sekota de 66/15kV à 66/33 kV, avec un transformateur de 12MVA.

« Le projet a eu un impact positif important sur l'environnement, en raison de l'utilisation d'une énergie renouvelable propre et relativement bon marché, plutôt que de l'huile importée pour alimenter les générateurs diesel. L'utilisation, par les ménages, du bois de chauffe traditionnel (biomasse) a été réduite », se félicite le rapport de la Banque.

Selon le document, les activités socio-économiques se sont développées dans les zones du projet créant ainsi de nouvelles opportunités en matière d'emploi et de croissance et contribuant également à l'augmentation des revenus et à l'amélioration de la qualité de vie des bénéficiaires.

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