Ouganda - net recul des cas de fièvre typhoïde et de diarrhée à Kampala, la capitale, grâce à un projet d'assainissement financé par la Banque africaine de développement

19 Octobre 2020
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African Development Bank (Abidjan)

Depuis plusieurs années, les cas de fièvre typhoïde et de diarrhée sont en net recul à Kampala, la capitale ougandaise, en particulier dans l'imposant quartier populaire de Kawempe, selon un rapport de la Banque africaine de développement publié le 7 octobre.

Kawempe est une subdivision administrative qui s'est développée très rapidement. Cependant, les infrastructures en eau et assainissement n'ont pas suivi dans cette zone dominée par des bas-fonds marécageux.

Le Projet d'amélioration du système d'assainissement urbain de Kawempe (KUPSIP), financé par la Banque africaine de développement à hauteur de 1,3 million de dollars, et mis exécuté entre 2013 et 2018, a permis de réduire les cas de fièvre typhoïde de 7,7% et les cas de diarrhée de 49,3%.

« Le projet a connu un franc succès dans la diffusion de son message sur l'amélioration de l'assainissement auprès de la communauté de Kawempe. Ces résultats se reflètent dans le nombre estimé de personnes sensibilisées par cette campagne et, mieux, dans les avancées enregistrées en matière de santé des populations », souligne le rapport d'achèvement de la Banque.

La mise en œuvre du KUPSIP a permis notamment le développement et l'installation d'infrastructures d'assainissement dans les principaux lieux publics de Kawempe, en particulier près des marchés ou dans les enceintes scolaires. De vastes campagnes de communication dans les médias publics ont été menées à l'endroit des habitants. Quelque 240 unités d'installations sanitaires publiques avec des points de lavage de mains, ainsi que des installations familiales pour les logeurs et locataires, ont été construites.

Parmi les réalisations essentielles figurent la construction d'installations sanitaires dans cinq écoles (constituées de trois cabines pour les filles, trois cabines pour les garçons, une pour les personnes handicapées et deux salles d'eau pour les filles) ainsi que deux points de lavage de mains utilisés par 2 523 élèves.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, cinq latrines communales de quatre cabines (une pour des personnes handicapées et deux salles d'eau) ont été également construites dans des lieux publics et gérées par des comités locaux d'usagers. Chaque comité a engagé un préposé à l'entretien et a fixé un tarif de 50 centimes de dollar pour l'utilisation des toilettes et de 13 centimes de dollar pour l'utilisation de la salle d'eau, qui a servi à environ 2 500 personnes.

Pas moins de 25 clubs d'assainissement et d'hygiène ont été créés dans des écoles afin d'assurer la sensibilisation à l'amélioration de l'assainissement à travers une démarche combinée de distribution de supports d'information, d'éducation et de communication et de matériels de nettoyage (brouettes, râteaux, poubelles). Environ 100 000 personnes ont été sensibilisées à travers ces messages de promotion de l'hygiène et de l'assainissement.

Le projet KUPSIP a acquis trois camions de vidange permettant l'entretien et la vidange d'installations sanitaires existantes et d'installations nouvellement construites. Chaque camion effectue environ 50 rotations par mois, la vidange étant fixée à un tarif social de 36 dollars.

Globalement, le projet a permis d'accroître les opportunités d'emplois : 76 emplois directs ont ainsi été créés pour des opérateurs de camions de vidange de fosses d'aisance, des maçons, des préposés à l'entretien de latrines et du personnel supplémentaire recruté pour l'administration du programme de prêts.

« L'organe d'exécution a estimé à 165 000 le nombre de personnes touchées par le projet (sur les 100 000 ciblées) à travers les différents moyens utilisés par le KUPSIP, et ce chiffre continue de croître », se félicite le rapport d'achèvement de la Banque africaine de développement.

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