Le miel zambien s'exporte en Afrique du Sud et vise le marché chinois, grâce à un soutien de la Banque africaine de développement

11 Décembre 2020
Contenu d'un Partenaire Premium
African Development Bank (Abidjan)

Depuis trois ans, Zambezi Gold Honey vend son miel de table sur le marché sud-africain. La percée à l'exportation de cette société zambienne est le fruit du Renforcement des capacités commerciales et institutionnelles dans le secteur de l'apiculture (TICBAS), un projet soutenu par la Banque africaine de développement.

Ce projet, financé à hauteur de 428 000 dollars américains, entre 2015 et 2017, a permis la mise en place, en Zambie, de normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) pour le secteur apicole, ainsi que la formation des intervenants dans la chaîne de valeur. Selon le rapport d'achèvement du projet publié le 11 novembre dernier par la Banque, le TICBAS a atteint son objectif, après avoir soutenu le déploiement d'un système de surveillance pour l'identification des risques et la mise en œuvre de mesures correctives.

En effet, durant la mise en œuvre du projet et pour accompagner les apiculteurs, des auxiliaires vétérinaires et des vétérinaires provenant de six districts ont été formés à différents protocoles de surveillance : identification des organismes nuisibles aux abeilles et des maladies des abeilles, outils de collecte de données pour la surveillance active et passive et utilisation de la base de données et du système de surveillance des organismes nuisibles.

Le TICBAS a également amélioré les connaissances sur les aspects sanitaires et phytosanitaires et les risques courants. En outre, le projet a mis en place un mécanisme robuste pour améliorer la coordination entre les différents ministères, départements et organismes (MDO). Au total, 1 371 participants ont été formés, dont 33% de femmes dont 1 300 producteurs, 21 employés de transformateurs et de commerçants, 35 apiculteurs chevronnés et 15 agents de MDO.

« L'objectif était d'acquérir une formation et de commencer à explorer les opportunités commerciales concernant le miel de table, souligne le rapport de la Banque africaine de développement. Cet objectif a été atteint puisqu'au moins une entreprise, Zambezi Gold Honey, a commencé l'exportation effective du miel de table vers le marché sud-africain pour la première fois, à travers la chaîne de distribution nationale Checkers. Plusieurs autres sociétés sont en train d'explorer le marché de l'exportation du miel de table, y compris une entreprise qui cible le marché chinois ».

Grâce au projet, poursuit le rapport, les services gouvernementaux de vulgarisation -y compris les agents vétérinaires de district- utilisent désormais les systèmes de surveillance et la formation qui assurent la préservation des acquis sur l'ensemble des étapes de la chaîne de valeur.

Par ailleurs, l'apprentissage a été encouragé chez les apiculteurs, souvent peu instruits, grâce à la diffusion d'outils visuels allant des brochures en langues locales au documentaire diffusé à la télévision et à la radio. Enfin, la création de la Plateforme zambienne de partenariat pour le miel (ZHP-P) a permis également de réunir les acteurs majeurs du secteur apicole et de continuer à mettre l'accent sur la productivité et la croissance durables.

« Au début du projet, 90% des acteurs du projet avaient déclaré n'avoir aucune connaissance de l'apiculture. Vers la fin, ils n'étaient plus que 8%. Avec l'ouverture du marché d'exportation de miel de table à plus forte valeur ajoutée, les emplois et les revenus devraient augmenter », prévoit le rapport de la Banque africaine de développement.

En Guinée et au Rwanda,la Banque africaine de développement, à travers le Fonds africain pour le commerce (FdAC) a soutenu des projets similaires visant à développer la chaîne de valeur du miel et la croissance de la production. Cela a permis d'améliorer la performance et la compétitivité commerciale et ouvert des opportunités de marché et de commerce régional et international.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.