Maurice - Le Document de stratégie 2021-2025 veut s'appuyer sur les acquis du précédent DSP pour renforcer la résilience économique et les capacités de production d'énergie renouvelable

8 Mars 2021
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African Development Bank (Abidjan)

Malgré quelques changements politiques dans la deuxième moitié des années 2010, Maurice est le pays africain le plus performant en termes d'indicateurs de gouvernance. Les objectifs du Document de stratégie-pays (DSP 2014-2018) ayant été atteints , la Banque africaine de développement a renouvelé la même ambition dans l'élaboration du DSP 2021-2025, indique le rapport d'achèvement du précédent DSP publié le 5 mars.

Le DSP 2014-2018 de Maurice reposait notamment sur deux piliers : le développement des infrastructures et des partenariats public-privé (PPP), et le renforcement des compétences et le développement des technologies. Ce choix était nécessaire pour stimuler la croissance du pays et l'aider à concrétiser son ambition de devenir un pays à revenu élevé (PRE). Un objectif également atteint en 2020, pendant la période de mise à jour du DSP 2019-2020.

Le DSP a ainsi permis de rénover la centrale électrique de Saint-Louis (projet approuvé en juin 2014) : les anciennes turbines diesel de la centrale ont été remplacées par quatre turbines propres alimentées par des énergies renouvelables, chacune d'une puissance installée de 15 MW. Ce projet a augmenté la puissance installée du pays à 60 MW, ce qui l'a aidé à répondre à un pic de la demande en électricité en 2018-2019. En outre, il a contribué à réduire les émissions de carburant sur l'île. Le taux d'accès à l'électricité à Maurice s'élève aujourd'hui à 98,8% et le taux de recouvrement à 99%.

Dans le sous-secteur de l'eau, la deuxième phase du projet d'assainissement des plaines Wilhems approuvée en 2007, a été achevée en 2014. Elle consistait à réhabiliter une station d'épuration, à construire un système d'égout principal et à rénover des raccordements jusqu'aux foyers.

Le projet a amélioré l'accès des ménages au réseau d'assainissement et a réduit les risques sanitaires associés aux maladies liées à l'eau, avec des effets positifs sur la qualité de vie des populations. En 2018, près de 100% des Mauriciens avaient accès aux services d'alimentation en eau potable et 93,1% étaient desservis par les services d'assainissement.

Par ailleurs, un don du Fonds d'assistance technique des pays à revenu intermédiaire (FAT-PRI) a été approuvé en 2014 pour augmenter la capacité technique du ministère de l'Énergie et des Services publics, en nommant des experts indépendants, qui ont assuré la qualité de la planification et de la conception des barrages. Ils ont également renforcé les capacités du personnel du ministère par une formation pratique et des ateliers techniques. Le DSP 2014-2018 a également contribué à l'intégration et au développement des marchés financiers. Grâce à une ligne de crédit de la Banque, la Mauritius Commercial Bank (MCB) a notamment investi et financé des PME sur les marchés régionaux, contribuant aux produits et résultats prévus, à savoir la création et la consolidation d'un plus grand nombre de petites et moyennes entreprises et l'augmentation des investissements frontaliers.

La prise de participation de la Banque africaine de développement dans le fonds d'investissement KIBO a soutenu la croissance des PME et de la valeur ajoutée, favorisant ainsi la transformation structurelle et l'industrialisation de Maurice. De même, la facilité de prêt de la Banque à MauBank Limited (branche dédiée aux PME) et la prise de participation dans des fonds de capital-investissement domiciliés à Maurice ont amélioré l'accès au financement et contribué à la croissance des PME, tant à Maurice que dans les marchés régionaux.

Aussi, la Banque, en collaboration avec d'autres parties prenantes, a lancé l'ADBF (fonds obligataire domestique africain) à la Bourse de Maurice en septembre 2018, ce qui a contribué au développement des marchés obligataires en devises nationales à travers l'Afrique.

Cap sur 2021-2025

Dans la foulée des succès enregistrés par le DSP 2014-2018, le Document de stratégie-pays 2021-2025 propose deux domaines prioritaires : le renforcement de la résilience économique, de la production à haute valeur ajoutée et de l'intégration régionale ; l'investissement dans les infrastructures durables et la protection de l'environnement.

Le soutien de la Banque africaine de développement devrait avoir plusieurs répercussions clés : l'augmentation de la capacité de production d'énergie renouvelable, la réduction de l'empreinte carbone du pays et l'amélioration de la protection de ses écosystèmes marins uniques.

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