Le Mécanisme indépendant d'inspection (MII) du Groupe de la Banque africaine de développement a publié, le 28 mai à Abidjan, un rapport qui traite des problèmes spirituels et culturels émanant de la mise en œuvre de deux projets d'énergie financés par la Banque en Ouganda.
Le rapport présente des mesures dont l'institution devrait prendre en compte lors de l'évaluation des indemnisations dans de tels cas. Il vise également à renforcer l'inclusion sociale et la confiance entre les parties prenantes des futurs projets financés par la Banque.
Cette publication est la bienvenue au moment où la Banque africaine de développement finance de plus en plus de projets d'énergie renouvelable et non‑renouvelable ainsi que des projets d'infrastructures susceptibles d'affecter de nombreuses personnes, et dont les sites ancestraux très respectés sont situés dans des zones censées être couvertes par ces projets.
La plainte traitée par le MII avait trait à deux projets mis en œuvre dans les districts de Kampala, Mukono, Wakiso, Buikwe, Mutundwe et Naluubale. Elle était liée à l'insuffisance de l'indemnisation accordée à Nabamba Bujagali et aux populations de Basoga pour la perte de leur site religieux au niveau des chutes de Bujagali. Elle évoquait aussi un manque de consultation des chefs religieux des Basoga et la non‑prise en compte de l'importance culturelle et spirituelle des chutes de Bujagali.
La plainte concernant ces projets est considérée comme l'un des cas les plus complexes traités à ce jour par le MII.
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