La communauté internationale invitée à éviter une reprise économique à deux vitesses après le Covid-19

27 Août 2021
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African Development Bank (Abidjan)
communiqué de presse

La chancelière allemande Angela Merkel et les dirigeants des institutions internationales de développement ont relevé jeudi, lors d'une réunion organisée à huis‑clos à la veille du sommet du G20 « Compact with Africa », le caractère inégal de la reprise économique mondiale, la distorsion dans l'accès aux vaccins et appelé à des stratégies pour accélérer la reprise économique post-Covid-19.

Les dirigeants de la Banque africaine de développement, de l'Organisation mondiale du commerce, du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'Organisation internationale du travail (OIT), ont pris part à la session.

« Nous avons remarqué que la reprise qui suit la pandémie est à deux vitesses, et cela est une source de préoccupation pour nous », a déclaré Mme Merkel.

Selon la chancelière allemande, le G7, le FMI et la Banque mondiale prennent des mesures pour venir en aide aux pays à revenu faible et intermédiaire comme les droits de tirage spéciaux du FMI qui devraient être destinés aux pays les plus pauvres du monde.

Rappelant que le FMI table sur une croissance mondiale de 6 % en 2021, Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds a affirmé que « la composition de ces 6 % est en évolution, les économies avancées étant en train d'accélérer leur croissance, alors que la plupart des marchés émergents et des économies en développement prennent de plus en plus de retard. Cette disparité est préoccupante. » Selon le FMI, les conséquences de la disparité incluent une perturbation continue de la chaîne d'approvisionnement et pourraient compromettre des gains durement acquis. Autant de facteurs qui pourraient être source de troubles sociaux et d'instabilité.

Pour Kristalina Georgieva, les vaccins restent actuellement la priorité numéro un.

Le président de la Banque mondiale, David Malpass, a relevé les progrès réalisés dans le cadre de l'initiative « African Vaccine Acquisition Trust » (AVAT) des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies invitant les pays développés à continuer de mettre des doses à la disposition du reste du monde.

« J'ai activement plaidé en faveur d'une plus grande transparence en matière de dette et d'un plus grand équilibre dans la relation entre débiteurs et créanciers à travers le monde », a ajouté David Malpass à propos de l'allégement de la dette des pays pauvres.

Les économies africaines devraient croître de 3,4 % en 2021, a indiqué le président de la Banque africaine de développement, Dr Akinwumi A. Adesina, précisant que les droits de tirage spéciaux du FMI ont été d'un apport inestimable face aux difficultés économiques du continent. « La récente émission de 650 milliards de dollars sous forme de DTS du FMI, dont 27 milliards de dollars attribués à l'Afrique, contribuera grandement à rehausser les réserves des pays en développement, a affirmé le président Adesina. Si les pays développés réattribuent 100 milliards de dollars en DTS à l'Afrique, comme cela a été convenu lors de la réunion sur le financement des économies africaines à Paris et le G7, cela permettra de soutenir davantage une reprise économique plus rapide de l'Afrique. »

Guy Ryder, le directeur général de l'OIT est revenu sur l'impact de la pandémie sur les marchés du travail qui a été quatre fois plus destructrice que la crise financière de 2008-2009. « Nous nous sommes peut-être remis de la moitié des dégâts causés en termes de travail accompli, mais nous sommes tous d'accord que le processus de relèvement est incomplet, inégal et fragile », a déclaré M. Ryder.

La réunion a été l'occasion pour les dirigeants des institutions internationales de développement de faire leurs adieux à la chancelière allemande dont le mandat expire cet automne. Ils ont loué le travail accompli ensemble, et ont remercié Mme Merkel pour son leadership.

Plusieurs chefs d'État africains sont attendus à la conférence du Pacte pour l'Afrique dénommée « Compact with Africa », une initiative du G20 qui vise à promouvoir les investissements privés en Afrique. Il appelle à une réforme des cadres macroéconomique, des affaires et du financement du continent.

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