Afrique: After work - " La valorisation de l'artisanat " au menu des échanges

L'association des anciens étudiants et stagiaires congolais de Tunisie (AAESCT) a initié, le 17 juin dernier, à Elbo, un after-work sur le thème " La valorisation de l'artisanat ". L'objectif est de permettre aux artisans d'avoir une vitrine plus palpable de leur travail sur le plan national et ainsi accroitre l'accompagnement de l'Etat dans ce secteur.

L'événement a connu deux moments forts. Le premier, axé sur les échanges, a accordé la parole à un échantillon d'artisans présents à la soirée en vue de partager avec eux les raisons qui les ont poussés à se pencher vers l'artisanat, les avantages et les difficultés du métier, ainsi que leurs attentes vis-à-vis de l'Etat. Ainsi, tour à tour, Lisa Ognayi, CEO de Lysa braid ; Junior Mbembe Amanga, artiste sculpteur ; Abdel Inoua, artiste peintre-dessinateur ; Jenny Jean Okassa, styliste-créatrice de la marque Zebi wax ; Pecke Netty Pimbi, styliste-décoratrice... ont mis en lumière leurs parcours aussi inspirants qu'enrichissants.

Aussi, dans leurs interventions, ils ont évoqué les difficultés rencontrées pour des partenariats publics-privés, le faible accompagnement de l'Etat, la difficulté d'approvisionnement en matière première, les difficultés à exposer en tout temps et à écouler rapidement leurs marchandises, les contraintes d'exportation des articles à l'étranger, etc.

Participants à la rencontre, quelques cadres ministériels de ce secteur ont suivi attentivement les doléances des artisans avant d'éclairer leur lanterne sur les mécanismes d'accompagnement mis en place par le gouvernement pour être à l'écoute de leur besoin et l'assistance mise à leur disposition en vue de se formaliser.

%

Face à leurs plaintes, les artisans ont été invités à la formalisation de leurs activités et de leurs statuts ainsi qu'à la connaissance des textes et des institutions avec lesquelles ils sont tenus de travailler étroitement. Car la plupart d'entre eux se plaignent en raison d'un manque d'information, combien même les opportunités relatives à l'essor de l'artisanat au Congo se multiplient.

" Il existe des textes et des initiatives, avant même que nous ne soyons au sein du ministère des Petites et moyennes entreprises. Mais, on ne va jamais finir la sensibilisation parce qu'il y a toujours un citoyen quelque part qui n'a pas accès à l'information. Merci de nous donner davantage l'occasion de nous exprimer à travers ce genre d'initiatives citoyennes ", s'est réjoui Emeriand Kibangou, directeur général de l'Agence pour la création des entreprises, lors de son intervention.

Selon Christ Andréas Okoua, président de l'AAESCT, aujourd'hui l'Etat ne peut pas pallier seul toutes les insuffisances, notamment sur l'employabilité. C'est pourquoi, l'AAESCT s'inscrit dans ce sens en valorisant l'artisanat, l'entrepreneuriat, ainsi que toutes les forces qui peuvent constituer la richesse du développement du pays.

" L'événement de ce soir visait à instaurer une plateforme où les artisans et les responsables des institutions se retrouvent. Et nous sommes heureux que les échanges aient été fructueux car les artisans ont pu déceler les apports qu'ils peuvent avoir des institutions, et celles-ci ont pu s'imprégner des problèmes que rencontrent les artisans. Et donc cette rencontre est une belle façon de créer plus de proximité et de débloquer les choses ", a-t-il souligné.

Au terme des discussions, l'ensemble des participants à cet after work a effectué la visite d'une exposition 100% artisanale made in Congo qui donnait à voir, entre autres, des produits agroalimentaires, cosmétiques, décoratifs et vestimentaires. Des œuvres d'une grande créativité qui mériteraient non seulement d'être à la portée de la population locale mais également d'être consommées à foison par celle-ci. D'où le vœu d'un marché artisanal local accessible en tout temps, en dehors des expositions éphémères organisées saisonnièrement.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.