Dialogue national - Emploi et infrastructures au cœur des préoccupations des Gabonais

Dialogue nationale au Gabon
26 Avril 2024
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InfoWire

Un dialogue national inclusif se tient en ce moment au Gabon, celui-ci vise à permettre aux citoyens de participer à la construction du Gabon de demain.

600 participants qui rassemblent partis politiques, ONG, forces armées, associations ou encore religieux sont réunis à Libreville dans le cadre du dialogue qui a débuté le 2 avril. Durant ce mois entier — il prendra fin le 30 avril — dédié aux travaux et à la constitution des contributions, les citoyens consultés sont invités à donner leur avis sur des questions touchant à de nombreux domaines tant politiques, économiques que sociaux. Parmi les 38 000 doléances et suggestions recueillies auprès des citoyens ces derniers mois, l’enjeu principal pour la population Gabonaise demeure la question des contours institutionnels du régime à venir. Mais, à côté de ces revendications politiques, deux autres domaines apparaissent également comme au centre des préoccupations : la nécessité de développer les infrastructures et la création d’emplois.

Favoriser l’employabilité des jeunes, l’autre priorité du dialogue national

Le lancement du dialogue national vise à nourrir une réflexion nationale qui découlera sur la proposition de réformes dans tous les secteurs. C’est notamment le cas de celui de l’emploi et en particulier des jeunes. Cette question se pose avec acuité au sein des commissions dont il ressort que les citoyens déplorent l'absence d'une stratégie claire en matière d'emploi et appellent à une politique plus ambitieuse et concertée sur ce volet.

Pour répondre à ce problème du sous-emploi, recommandation a été faite de mettre en place un plan d’urgence étalé sur les cinq prochaines années. Selon les données de la Banque mondiale, en 2023, le taux de chômage au Gabon était évalué à environ 21,5%. D’autres sources institutionnelles indiquent que le taux de chômage toucherait officiellement environ 25% de la population gabonaise dont plus de la moitié a moins de 25 ans.

Les infrastructures de transport : un impératif de développement

L'urgence de rénover et de développer les infrastructures, en particulier le réseau routier, s'impose comme l’autre nécessité impérieuse. Le constat est clair, la vétusté des routes et des voies de communication entrave aujourd’hui la connectivité entre les différentes régions du Gabon, nuisant ainsi au développement économique et à l'accès aux services essentiels pour les populations. Pour autant, dans ce contexte, le prochain régime pourra s’appuyer sur des projets actuellement menés et qui répondent à ces impératifs.

On pense notamment à la réhabilitation du premier tronçon (PK12-105) de la route nationale 1, véritable colonne vertébrale du pays qui relie Libreville à l’intérieur du pays. Le projet est piloté par la Société Autoroutière du Gabon (SAG) qui est chargée du financement, de la construction, de l’exploitation et de la maintenance de ce tronçon pour une durée de 30 ans. Une fois livrée, cette route permettra de favoriser la mobilité des Gabonais et faciliter les transports de marchandises pour les différents opérateurs économiques du pays. D’autres projets de réhabilitation et de construction sont également en cours, avec là encore le même objectif : favoriser la mobilité des Gabonais et faciliter les transports de marchandises.

À une semaine de la fin de ces assises nationales, la satisfaction règne au sein du comité d’organisation, comme l’indique Mgr Jean Bernard Asseko Mve, porte-parole du dialogue : « On se réjouit de la sérénité, de l’entrain et de la passion des commissaires. Les délais sont respectés ». Reste maintenant à savoir quelles seront les suites données à ces discussions et aux recommandations qui y seront formulées.

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