Autonomisation des femmes - Formation communautaire aux produits forestiers non ligneux et à la gestion d'entreprise dans le sous-bassin de Kafue, en Zambie

1 Juillet 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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Du 10 au 14 juin 2024, des femmes ont suivi à Lusaka des cours consacrés à des activités, comme l'apiculture et la production de champignons, ainsi qu'à la gestion d'entreprise. De nouvelles sources de revenus sont essentielles dans les zones rurales pauvres, où la préservation des forêts est indispensable pour relever le défi du changement climatique.

Cette formation s'est déroulée dans le cadre du projet de renforcement de la résilience au changement climatique dans le sous-bassin de la Kafue (SCRiKA). Elle visait à renforcer le développement des produits forestiers non ligneux (PFNL) et à doter les femmes de compétences essentielles pour une utilisation durable des ressources forestières et une gestion efficace des entreprises.

Les sessions apicoles ont couvert des aspects essentiels tels que l'équipement, la sélection de l'emplacement du rucher, la gestion des abeilles et la transformation du miel. La formation à la production de champignons s'est concentrée sur la culture des pleurotes.

Les participantes ont également pris des cours sur la gestion d'entreprise, la culture financière, la dynamique du marché, l'analyse de la chaîne de valeur, le réseautage, la collaboration, la gouvernance et les compétences en leadership. En outre, elles ont appris les bases de l'analyse des risques climatiques pour diverses stratégies de subsistance.

Le projet SCRiKA, financé par les Fonds d'investissement climatiques (FIC) à travers la Banque africaine de développement, vise à renforcer les capacités d'adaptation des communautés rurales, en se focalisant sur des actions sensibles à la dimension de genre en raison de la vulnérabilité accrue des femmes.

Selon Hawa Msham, chargée principale de programme pays au sein du bureau de la Banque africaine de développement en Zambie, « cette activité s'appuie sur les efforts du projet SCRiKA, en mettant l'accent sur les initiatives d'adaptation au climat menées par des femmes, grâce à des dons et à une formation à la gestion d'entreprise. Elle vise à autonomiser les femmes sur le plan économique et à garantir la pérennité des bénéfices du projet. Étant donné que le sous-bassin de Kafue, en Zambie, est confronté à des impacts sévères du changement climatique tels que les sécheresses et les inondations, qui affectent significativement l'agriculture, cette formation est cruciale. »

La Zambie doit faire face à de graves défis humanitaires en raison de fréquentes sécheresses, inondations et vagues de chaleur liées au changement climatique. Ces risques de catastrophe affectent les communautés les plus pauvres du pays, en particulier dans les zones rurales, qui dépendent des précipitations pour l'agriculture. Des conditions météorologiques erratiques, aggravées par l'effet El Niño, sont à l'origine de l'aggravation générale de l'insécurité alimentaire.

La formation a également fourni des informations complètes sur les moyens de subsistance durables, en mettant l'accent sur les PFNL. Les participantes ont acquis des compétences en matière de stratégies de subsistance résilientes, ce qui leur a permis de mettre en oeuvre des projets visant à renforcer la résilience face au changement climatique. Selon Sylvester Siame, du département des forêts, « la formation sur les PFNL est cruciale pour renforcer la résilience et la diversification des moyens de subsistance des femmes. Sachant que les femmes font partie des groupes les plus vulnérables au changement climatique, cette formation est vitale pour fournir des moyens de subsistance alternatifs et réduire la dépendance excessive aux ressources naturelles pour les revenus des ménages. »

Les participantes ont exprimé leur enthousiasme et leur satisfaction à l'égard de la formation.

« L'apiculture est une activité durable qui peut améliorer le revenu de nos ménages. C'est ma toute première formation en apiculture », a témoigné Sophia Moonga, du Sekaseka Women Group à Chibombo.

« Maintenant, nous savons que le miel est produit par les abeilles à partir des fleurs. Nous allons planter plus d'arbres et préserver nos forêts pour augmenter la production de miel et nos revenus », a déclaré Grace Ngoma Mwanchingwala, du Moringa Women Group à Mazabuka.

« Nous avons appris comment accéder à de bons marchés pour nos produits. J'ai beaucoup appris sur la budgétisation et l'importance de l'épargne », a reconnu Linda Lupoleka, du Chilaleta Women Group à Mumbwa.

La formation a permis d'améliorer les connaissances des participantes en matière de moyens de subsistance durables, de les sensibiliser davantage aux pratiques non durables, de promouvoir l'égalité des genres dans les moyens de subsistance et d'améliorer leur capacité à identifier et à analyser les risques climatiques. Elle a également permis de mieux comprendre les dynamiques du marché et les analyses de la chaîne de valeur, connaître les cadres juridiques et réglementaires régissant les activités liées à la forêt, acquérir des compétences pour créer des réseaux et favoriser les collaborations, améliorer les connaissances financières et les compétences entrepreneuriales, comprendre les principes de gouvernance et les compétences en matière de leadership, et connaître la gestion des actifs.

« Les femmes ont fait preuve d'engagement et ont pu saisir facilement les concepts. Une fois mises en oeuvre, les leçons aideront les communautés à s'adapter au changement climatique, à renforcer leur résilience et à avoir un impact durable pour les générations à venir », a conclu Felix Kanungwe Kalaba, chargé de formation.

La formation a souligné le besoin urgent d'adopter des pratiques climato-intelligentes et a abordé les dynamiques de genre pour une participation inclusive. L'adaptation de son contenu aux spécificités du sous-bassin de la Kafue a permis de relever efficacement les défis régionaux. Les programmes futurs devraient inclure davantage de sessions pratiques, telles que des visites sur le terrain, afin de renforcer les connaissances théoriques. Le renforcement continu des capacités et la mise en place de mécanismes de suivi et d'évaluation seront essentiels pour évaluer l'impact et assurer la durabilité des entreprises.

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