À Tokyo, le Groupe de la Banque africaine de développement recherche des partenaires japonais pour stimuler la création de valeur ajoutée et la productivité en Afrique

De hauts dirigeants de la Banque africaine de développement ont rencontré récemment des entreprises japonaises à Tokyo pour discuter de la valorisation des matières premières africaines et du renforcement de la productivité dans des secteurs tels que l'agriculture.
28 Juin 2024
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African Development Bank (Abidjan)

La Banque africaine de développement cherche à établir des partenariats avec des entreprises japonaises pour faire avancer ses priorités stratégiques de valorisation des matières premières et d'accroissement de la productivité dans des secteurs clés en Afrique, ont déclaré des dirigeants de la Banque lors de réunions avec plusieurs grandes maisons de commerce à Tokyo.

La délégation de la Banque, composée des vice-présidents Kevin Kariuki, Solomon Quaynor et Kevin Urama, ainsi que de cadres supérieurs de la Banque, s'est entretenue le 19 juin avec des dirigeants d'Itochu Corporation, Marubeni Corporation, Mitsubishi Corporation, Mitsui & Co., Ltd., Sumitomo Corporation et Toyota Tsusho Corporation, entre autres.

« L'objectif de cette mission est d'opérer un rapprochement avec les entreprises japonaises qui peuvent être nos partenaires dans la transformation des économies africaines », a déclaré M. Quaynor, vice-président du Groupe de la Banque chargé du Secteur privé, de l'Infrastructure et de l'Industrialisation. « Nous observons un alignement significatif de nos priorités et nous cherchons à tirer parti des technologies et du savoir-faire des entreprises japonaises pour produire un impact sur le développement », a-t-il ajouté.

M. Urama, économiste en chef et vice-président chargé de la Gouvernance économique et de la Gestion des connaissances, a déclaré que les gouvernements africains cherchaient à améliorer la productivité dans un certain nombre de secteurs, en particulier l'agriculture. « Il y a un changement clair de politique qui tend à se détourner de l'exportation de matières premières. La Banque cherche à renforcer son rôle dans la réduction des risques et la stimulation de l'investissement privé, car l'aide internationale au développement et les ressources publiques, à elles seules, ne suffiront pas », a-t-il précisé.

Le vice-président Kariuki s'est montré optimiste quant au potentiel des carburants alternatifs en Afrique. Il a évoqué notamment l'hydrogène vert et l'ammoniac vert : « Je les considérais comme des carburants de l'avenir et je n'aurais jamais pensé en voir la concrétisation durant ma vie professionnelle. Mais aujourd'hui, je crois vraiment qu'il est possible que la thèse souvent évoquée selon laquelle l'Afrique pourrait s'affranchir des combustibles fossiles très polluants devienne une réalité. Je suis très encouragé et enthousiasmé par le fait qu'en 2028, il sera possible, par exemple, de décarboner 50 % du charbon utilisé dans les centrales électriques. »

Les dirigeants de la Banque ont également souligné le rôle de deux fonds gérés par l'institution, le Fonds d'assistance au secteur privé africain (FAPA) et le Fonds pour l'énergie durable en Afrique (SEFA), comme catalyseurs de l'investissement privé dans les secteurs clés faisant l'objet des discussions. Le FAPA octroie des dons aux gouvernements, aux ONG et aux entreprises privées pour l'assistance technique et le renforcement des capacités, tandis que le SEFA, un fonds spécial multidonateurs, fournit un financement catalytique pour débloquer les investissements du secteur privé dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.

La délégation présente à Tokyo était composée, entre autres, de Takaaki Nomoto, administrateur du Groupe de la Banque pour le Japon, l'Autriche, le Brésil et l'Arabie saoudite, de Yacine Fal, représentante spéciale du président de la Banque auprès de l'Africa Investment Forum, de Desire Vencatachellum, directeur supérieur du Département des économies pays, et de Osamu Kawanishi, chef du bureau de représentation extérieure pour l'Asie du Groupe de la Banque.

Les maisons de négoce japonaises, appelées « sōgō shōsha », sont connues pour la diversité de leurs secteurs d'activité, exerçant des activités dans le commerce, la logistique, le développement d'usines, l'exploration de ressources internationales et d'autres services sur une large gamme de produits et de matériaux. Cette caractéristique unique fait d'elles des partenaires précieux pour la Banque dans ses efforts visant à stimuler le développement économique et la création de valeur ajoutée dans de multiples secteurs en Afrique.

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