À sa création en 1964, la Banque africaine de développement avait l'ambition d'être la banque de l'Afrique.
Plus de 60 ans plus tard, elle est devenue la première institution multilatérale de financement du continent et l'unique -sur le continent- dotée de la notation AAA, étrennée d'affilée depuis presque une décennie.
Une première. Au-delà des gains procurés sur le marché financier et du prestige, cette notation est le résultat d'un travail acharné avec un impact durable sur le continent africain. Cette notation trône surtout aux côtés d'autres distinctions qui consacrent une reconnaissance internationale de l'institution.
Institution la plus transparente
La notation AAA, décernée à la Banque par les principales agences mondiales de notation, Moody's, Standard & Poor's, Fitch et l'Agence japonaise de notation, traduit sa solvabilité et la capacité exceptionnelle à respecter ses engagements financiers.
Le prestigieux magazine américain Global Finance, spécialisé dans les marchés financiers et banques d'investissement, a désigné la Banque africaine de développement « Meilleure institution financière multilatérale du monde pour 2021 ». La Banque a également été classée « institution financière la plus transparente au monde » par Publish What You Fund. De même, le Fonds africain de développement, le guichet de financement concessionnel du Groupe de la Banque, a été classé par le Center for Global Development, basé à Washington DC, au deuxième rang mondial, devant les 49 institutions de financement concessionnel de l'ensemble des pays de l'OCDE pour la qualité de son aide au développement.
C'est dire que l'influence de la Banque, portée par les « High 5 », ses cinq priorités stratégiques lancées en 2015, s'est concrétisée par une action réelle et transformatrice de la vie de plusieurs millions d'Africains. « Au cours des dix dernières années, le travail de la Banque africaine de développement a eu un impact sur la vie de plus de 515 millions de personnes, dont 231 millions de femmes », déclarait Adesina à la 38e session ordinaire de l'Assemblée des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine.
Covid-19, sécurité alimentaire, une Banque à l'avant-garde
Lors de la pandémie de Covid-19, le Groupe de la Banque africaine de développement a été au-devant de cette urgence sanitaire, mettant en place un fonds de 10 milliards de dollars pour une réponse diligente aux besoins du continent africain. Un leadership majeur salué par la communauté internationale.
Avec l'obligation à impact social, « Combattre le Covid-19 » (Fight Covid-19), de trois milliards de dollars, émise en mars 2020, la Banque a été désignée « meilleur émetteur d'emprunt obligataire contre la pandémie de Covid-19 », par les principaux acteurs des marchés obligataires. L'obligation a été cotée à la Bourse de Londres et admise dans le Réseau d'obligations durables du Nasdaq.
La Banque africaine de développement a aussi reçu en mars 2020, le prix de l'obligation 2020 d'Environmental Finance pour le succès de la toute-première obligation à impact social émise sur le marché norvégien et de la première opération financière de la Banque en couronnes norvégiennes (un milliard de couronnes norvégiennes).
La Banque a conclu lors de la COP28 à Dubaï, un accord pour la « Global Green Bond Initiative » visant à fournir une assistance technique afin de promouvoir les marchés d'obligations vertes en Afrique.
Avec l'émission de capital hybride, une première mondiale pour une banque multilatérale de développement, la Banque africaine de développement a reçu une reconnaissance mondiale devenant un pionnier du financement durable innovant.
Ces lauriers et prix sont une reconnaissance mondiale des efforts soutenus du Groupe de la Banque, ainsi devenue une banque de solutions pour l'Afrique, ils sanctionnent aussi positivement la stratégie opérationnelle de l'institution.
Le Programme Technologies pour la transformation de l'agriculture africaine (TAAT) de la Banque qui a permis à 12 millions d'agriculteurs d'avoir accès à des technologies agricoles résilientes au climat, pour le blé, le riz et le maïs notamment, a été distingué par les acteurs et dirigeants de l'industrie semencière, lors de la réunion annuelle Seed Connect Africa 2024.
Pour faire face aux impacts de la guerre Russie-Ukraine sur la sécurité alimentaire en Afrique, la Banque a aussi mis en place la Facilité africaine de production alimentaire d'urgence dotée d'une enveloppe de 1,5 milliard de dollars, pour aider 20 millions d'agriculteurs à produire 38 millions de tonnes de denrées alimentaires, pour une valeur estimée à 12 milliards de dollars.
Le Fonds africain de développement, a mis en place un Guichet d'action climatique doté d'un financement initial de 429 millions de dollars pour renforcer la résilience climatique des pays africains les plus vulnérables.
Au cours des dix dernières années, le capital de la Banque est passé de 93 milliards de dollars en 2015 à 318 milliards de dollars aujourd'hui.
« En fait, nous avons été la seule institution financière notée AAA sur le continent au cours des neuf dernières années pendant lesquelles j'ai été président de la Banque », a déclaré M. Adesina qui après dix ans passés à la tête de l'institution, va passer la main en mai prochain lors des Assemblées annuelles.
Récompensé par le prestigieux prix « Nigerian Diaspora Global Icon » aux côtés de personnalités nigérianes, M. Adesina a été classé plusieurs fois parmi les personnalités les plus influentes du monde et/ou d'Afrique par des magazines réputés comme Forbes ou Times.
Mais la reconnaissance de l'action de la Banque c'est surtout la voix de ces innombrables bénéficiaires dont les conditions de vie ont été radicalement transformées par une stratégie innovante, audacieuse et tournée vers l'essentiel : le développement du continent.