Le Soudan a augmenté sa promesse de contribution au Fonds africain de développement pour la porter à trois millions de dollars, a annoncé son ministre des Finances et de la Planification économique, Gebreil Ibrahim Mohamed Fediel.
L'annonce a été faite lors d'une réunion avec son homologue sierra-léonais, Sheku Ahmed Fantamadi Bangura, le ministre gambien des Finances, Seedy Keita, le ministre libérien de l'Agriculture, Alexander Nuatah et le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina. Les ministres et M. Adesina se sont rencontrés en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington DC.
Les gouvernements de la Gambie, du Liberia, de la Sierra Leone et du Soudan soutiennent les efforts déployés par le Groupe de la Banque africaine de développement en faveur d'une reconstitution à hauteur de 25 milliards de dollars américains des ressources du Fonds africain de développement, son guichet de prêts concessionnels.
L'année dernière, ces quatre pays, ainsi que le Ghana, s'étaient engagés à contribuer à hauteur d'au moins un million de dollars chacun à la 17e reconstitution des ressources du Fonds africain de développement, prévue pour 2025.
M. Adesina a salué « l'incroyable démonstration de solidarité du Soudan pour avoir augmenté sa contribution au Fonds et pour avoir continué à honorer ses engagements financiers envers la Banque malgré les importants défis auxquels il est confronté. »
Le cycle de financement triennal actuel de 8,9 milliards de dollars ou 16e reconstitution des ressources, qui se termine en 2025, est le plus important jamais enregistré dans l'histoire du Fonds africain de développement.
Le président du Groupe de la Banque africaine de développement a évoqué le bilan impressionnant du Fonds africain de développement en tant que plus grand financier des corridors régionaux d'infrastructures de transport et de la connectivité énergétique régionale et des pools d'énergie dans ses 37 pays membres.
M. Adesina a déclaré que les bénéficiaires du Fonds ont besoin « de ressources concessionnelles plus que de simples dons et c'est pourquoi notre objectif est de tripler le montant de ses ressources pour le porter à 25 milliards de dollars ». « C'est la raison pour laquelle je me suis battu dès le premier jour de mon mandat à la tête de la Banque, pour que le Fonds africain de développement, soit autorisé à aller sur les marchés des capitaux pour lever des ressources supplémentaires », a-t-il souligné.
« L'accès du Fonds africain de développement aux marchés des capitaux permettra de générer jusqu'à 27 milliards de dollars de ressources supplémentaires à partir de la 17e reconstitution de ses ressources », a déclaré M. Adesina.
La décision du Soudan d'augmenter sa contribution au Fonds africain de développement intervient quinze jours après le Bénin qui a annoncé une promesse de contribution de deux millions de dollars pour la prochaine reconstitution.
Rufus Darkortey, administrateur du Groupe de la Banque africaine de développement pour la Gambie, le Ghana, le Liberia, la Sierra Leone et le Soudan, a qualifié l'augmentation de la contribution du Soudan de puissante démonstration de leur engagement indéfectible en faveur d'une reconstitution plus importante des ressources du FAD-17.
« Je félicite le président Adesina et le leadership de nos gouverneurs et chefs d'État pour avoir défendu l'appel à une reconstitution audacieuse du FAD-17 à hauteur de 25 milliards de dollars. Cet effort unifié reflète la détermination de l'Afrique à mener sa transformation », a déclaré M. Dakortey.
En mai dernier, le président du Kenya, William Ruto, s'est engagé à contribuer au Fonds à hauteur de 20 millions de dollars.