L'Afrique de l'Est rejoint d'autres régions et lance un plan audacieux pour lutter contre la malnutrition infantile généralisée

7 Novembre 2024
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African Development Bank (Abidjan)
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En Afrique, quelque 63 millions d'enfants souffrent d'un retard de croissance et 13 millions sont confrontés à d'autres formes de malnutrition. En Asie, la crise est encore plus grave car la production agricole mondiale est dévastée par les inondations et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes.

Les pays d'Afrique de l'Est mobilisent des ressources pour relever ce défi croissant et transformer la vie de leurs populations les plus vulnérables.

« Cette réalité alarmante, aggravée par les conflits, le changement climatique et les défis économiques, renforce notre détermination à trouver des solutions efficaces », souligne le professeur Julio Rakotonirina, directeur de la santé et des affaires humanitaires à la Commission de l'Union africaine. « Nous sommes plus efficaces ensemble dans cette lutte contre la malnutrition. »

Pour ce faire, les pays d'Afrique de l'Est se sont joints aux autres régions pour donner le coup d'envoi d'un processus visant à adopter un Cadre politique multisectoriel de nutrition et un objectif d'investissement. Dévoilé récemment lors d'une réunion de consultation régionale de haut niveau à Dar es-Salaam, en Tanzanie, cet événement a réuni des experts des secteurs de la santé, de l'agriculture, de l'éducation et de la finance pour s'attaquer à une crise qui menace l'avenir du continent.

La Banque africaine de développement a déjà consacré 2,8 milliards de dollars à des programmes de nutrition dans 18 pays du continent, avec pour objectif de réduire de 40 % les retards de croissance chez les enfants d'ici à 2025.

La situation est particulièrement inquiétante en Afrique de l'Est. « Près de six millions d'enfants de moins de cinq ans dans la région du COMESA souffraient de retard de croissance ou d'émaciation en 2021 », a révélé Yvonne Kinyanjui du Marché commun de l'Afrique orientale et australe (COMESA de son acronyme en anglais). « La dénutrition touche particulièrement nos populations les plus vulnérables : les femmes, les enfants et les adolescents. »

La consultation de deux jours, qui s'est tenue du 30 septembre au 1er octobre 2024, s'est concentrée sur quatre priorités cruciales : créer des mécanismes de financement durables pour les programmes de nutrition ; élaborer des stratégies régionales globales en matière de nutrition; renforcer la coopération entre les gouvernements, les organisations et les communautés ; définir la position de la région en vue du prochain sommet Nutrition for Growth (Nutrition pour la croissance).

Abdul Aziz Bangura, chargé principal de programme pays pour la Tanzanie à la Banque africaine de développement, s'exprimant au nom de Patricia Laverley, cheffe du bureau pays, a mis en lumière l'impact du projet Banking on Nutrition de la Banque : « Ces investissements devraient améliorer la nutrition de plus de 14 millions de personnes, en particulier les femmes et les enfants. »

Le secrétaire permanent du ministère tanzanien de la Santé, John J. Jingu, a souligné l'importance de la mise en oeuvre des plans : « La nutrition, la protection sociale, l'eau et l'assainissement sont tous interconnectés. Nous devons continuer à établir des partenariats qui tirent parti de ces liens pour accomplir des progrès durables. Notre engagement n'est pas seulement pour aujourd'hui, il concerne également les générations futures. »

Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'efforts plus vastes déployés par les African Leaders for Nutrition de la Banque africaine de développement et la Commission de l'Union africaine afin d'améliorer la qualité de l'alimentation et la santé en Afrique. Les stratégies élaborées au cours de cette consultation aboutiront à l'élaboration d'un document sur le Cadre politique multisectoriel de nutrition et l'objectif d'investissement à l'échelle du continent, qui façonnera les politiques de nutrition en Afrique, marquant ainsi une étape cruciale vers des communautés en meilleure santé.

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