Le Cameroun connaît une transformation numérique accélérée, portée par une adoption croissante des services en ligne, la digitalisation des entreprises et le développement des infrastructures technologiques.
Selon l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART), le pays comptait plus de 10 millions d’internautes en 2024, avec une pénétration Internet estimée à 45 %. Parallèlement, l’essor des transactions en ligne, du cloud computing et du télétravail expose davantage les entreprises et les institutions publiques aux cyberattaques.
Face à cet enjeu, les KNext Douala et Yaoundé 2025, organisés par Kaspersky, ont rassemblé les acteurs économiques et institutionnels pour analyser les menaces croissantes et proposer des solutions adaptées à la réalité du Cameroun. Le KNext Yaoundé s’est tenu sous le haut patronage de la Ministre des Postes et Télécommunications, Madame Libom Li Likeng, soulignant l’importance de la cybersécurité dans la stratégie numérique du pays et illustrant l’implication des autorités dans la protection des infrastructures numériques et la sensibilisation des acteurs économiques.
"Face à une menace cybernétique en pleine croissance, les entreprises et institutions camerounaises doivent adopter une approche proactive en matière de cybersécurité. L’engagement du Ministère des Postes et Télécommunications dans le KNext Yaoundé 2025 est un signal fort sur la nécessité d’une mobilisation collective face aux cyberattaques." — Gladys Salmouth, Responsable Communication Corporate Afrique Centrale et de l’Ouest chez Kaspersky.
Une menace en forte progression au Cameroun
Les dernières analyses de Kaspersky Security Network révèlent une hausse inquiétante des cyberattaques ciblant les entreprises et institutions camerounaises en 2024. L’augmentation des infrastructures numériques et des services connectés s’accompagne d’un accroissement des menaces sophistiquées, mettant en péril la continuité des activités économiques et la protection des données sensibles.
Parmi les principales menaces identifiées :
- Les attaques exploitant des failles de sécurité ("exploits") ont presque doublé en un an, passant de 174 472 en 2023 à 333 930 en 2024, soit une hausse de 91 %. Ces vulnérabilités permettent aux hackers d’infiltrer des systèmes via des logiciels non mis à jour ou mal sécurisés.
- 163 298 attaques via le protocole RDP (Remote Desktop Protocol) ont été détectées, ciblant des accès distants mal protégés. Ces attaques sont souvent utilisées pour infiltrer les infrastructures informatiques et propager des ransomwares.
- 139 395 attaques par portes dérobées ("backdoors") ont été enregistrées, donnant aux cybercriminels un accès clandestin aux systèmes des entreprises et administrations, facilitant le vol de données ou l’installation de logiciels malveillants.
Ces tendances démontrent l’urgence pour les organisations camerounaises de renforcer leurs défenses numériques, en sécurisant les accès distants, en adoptant des solutions de cybersécurité avancées et en sensibilisant leurs collaborateurs aux risques cybernétiques.
Les recommandations de Kaspersky pour une meilleure protection numérique
À l’issue des échanges lors des KNext Douala et Yaoundé 2025, Kaspersky recommande aux entreprises et institutions camerounaises de renforcer leur posture de cybersécurité à travers les actions suivantes :
- Mettre en place des solutions de cybersécurité avancées, capables de détecter et bloquer les menaces en temps réel.
- Renforcer la sécurité des accès distants, en limitant les connexions non sécurisées via RDP et autres points d’entrée sensibles.
- Développer une politique stricte de gestion des accès et des données, pour minimiser les risques liés aux fuites d’informations.
- Former et sensibiliser les collaborateurs aux risques cyber, afin de limiter les attaques par hameçonnage et ingénierie sociale.
- Favoriser la collaboration entre les entreprises et les autorités, pour partager les bonnes pratiques et renforcer la réponse aux cyberattaques.
À travers les KNext Douala et Yaoundé 2025, Kaspersky réaffirme son engagement à accompagner les entreprises et institutions africaines dans la lutte contre les cybermenaces. D’autres éditions sont prévues dans plusieurs capitales du continent en 2025, afin de former, sensibiliser et proposer des solutions adaptées aux réalités locales.