Sommet Finance en Commun 2025 - La Banque africaine de développement réitère son engagement en faveur d'une action audacieuse en matière d'énergie et de financement climatique

1 Mars 2025
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African Development Bank (Abidjan)
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L'accès à l'énergie et la finance durable ont occupé une place centrale lors du Sommet Finance en Commun 2025, où deux tables rondes ont abordé le sujet des déficits de financement critiques et mis en évidence les moyens de parvenir à un accès universel à l'énergie en Afrique.

Au cours des discussions, la Banque africaine de développement a réitéré son engagement à débloquer des investissements pour l'avenir énergétique de l'Afrique et à augmenter le financement climatique dans le cadre de son initiative Mission 300 lancée récemment, en prévision de la COP 30.

Alors que 600 millions de personnes en Afrique n'ont toujours pas accès à l'électricité, l'urgence de résoudre la question de l'accès à l'énergie est indéniable. La première table ronde a réuni des institutions financières locales (IFL), des gouvernements nationaux et locaux, des services publics et des dirigeants du secteur privé afin d'explorer des solutions aux contraintes de financement. Les participants ont partagé leurs meilleures pratiques, examiné les goulets d'étranglement en matière d'investissement et discuté de mécanismes innovants de dérisquage pour les projets énergétiques.

« Les IFL sont le moteur de nos économies, car elles possèdent une compréhension unique des contextes, des besoins et des opportunités locaux », a noté Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement, qui animait la session. « Elles sont essentielles pour mobiliser les capitaux nécessaires, favoriser l'entrepreneuriat local et mettre à l'échelle des projets énergétiques durables. »

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés pour étendre l'accès à l'énergie en Afrique, des défis majeurs persistent. En janvier 2025, le Sommet pour l'énergie-Mission 300 a créé une forte dynamique politique, 48 chefs d'État africains s'engageant à accélérer les réformes politiques et 12 pays présentant des pactes nationaux pour l'énergie définissant des objectifs clairs en matière d'accès à l'énergie.

Soutenue par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et d'autres partenaires du développement, la Mission 300 vise à fournir un accès à l'électricité à 300 millions de personnes en Afrique d'ici à 2030. « Cet objectif ambitieux est à notre portée, mais il exige une action concertée, des solutions de financement innovantes et des partenariats solides », a souligné Mme Nwabufo.

Cependant, le financement reste un obstacle majeur, en particulier pour la connectivité du dernier kilomètre et les solutions hors réseau. Les banques publiques de développement et les institutions financières locales jouent un rôle essentiel dans la mobilisation des 170 milliards de dollars jugés nécessaires pour parvenir à un accès universel. « Les modèles de financement traditionnels ne répondent souvent pas aux besoins spécifiques des communautés locales et des projets énergétiques à petite échelle (...). C'est là que les institutions financières locales, grâce à leur expertise locale, peuvent faire une différence transformatrice », a ajouté Mme Nwabufo.

Les fonds privés tels que Gaia Energy Impact, une société de capital-risque dédiée aux énergies renouvelables, sont essentiels pour financer l'innovation en phase de démarrage et amener les projets à un stade où ils sont prêts à recevoir des investissements afin d'attirer davantage de capitaux. « Cependant, les outils de dérisquage fournis par les institutions publiques, tels que les financements concessionnels, les financements mixtes et les garanties, jouent un rôle majeur dans la mobilisation de capitaux privés », a expliqué Hélène Demaegdt, présidente et fondatrice de Gaia Energy Impact.

Une vision commune pour l'avenir de l'accès à l'énergie

La deuxième table ronde s'est concentrée sur l'Amérique latine et les Caraïbes, où les banques de développement ont été à l'avant-garde du financement climatique. Des experts de fonds souverains, de fonds verticaux et des investisseurs privés ont rejoint des acteurs institutionnels clés pour explorer les voies permettant de faire évoluer le financement durable.

À l'approche de la COP 30, les panélistes ont souligné l'importance d'une taxonomie robuste pour attirer les capitaux mondiaux. Les efforts pionniers du Brésil, à travers des initiatives telles que la Plateforme d'investissement pour la transformation climatique et écologique du Brésil (BIP) et Eco Invest Brazil, ont servi de modèle aux marchés émergents.

« Alors que se profile la COP 30, nous sommes déterminés à redoubler d'efforts pour examiner toutes les sources de revenus et actionner tous les leviers », a déclaré Tatiana Rosito, secrétaire aux Affaires internationales du ministère brésilien des Finances.

Les discussions ont renforcé la nécessité de modèles de financement mixtes, de soutien philanthropique et de fonds souverains pour combler le déficit de financement de l'adaptation au changement climatique et de l'atténuation de ses effets. La session a jeté les bases pour des engagements plus profonds en vue de la COP 30, garantissant que les marchés émergents obtiennent les capitaux nécessaires à une transition énergétique juste.

« La COP 30 sera un moment décisif pour l'Afrique et le monde. Nous ne pouvons pas nous permettre un autre cycle d'engagements sans action », a insisté Mme Nwabufo.

« Cette COP doit être placée sous le signe de la responsabilisation », a renchéri Mafalda Duarte, directrice exécutive du Fonds vert pour le climat. « Il faut moins de grandes annonces et plus de confiance dans le fait que nous nous concentrerons délibérément sur les partenariats, la mise en oeuvre et les résultats essentiels. »

Mme Duarte a également souligné la nécessité d'élargir la base des investisseurs au-delà des banques multilatérales de développement. « Nous savons que les investisseurs privés ne font pas autant qu'ils le pourraient et le devraient, et qu'ils devraient donc être inclus dans un discours plus intégré. »

« Nous devons démontrer que la finance ne restera pas un obstacle à un avenir durable pour l'Afrique, mais un catalyseur de prospérité partagée. Il ne s'agit pas seulement d'obtenir des financements pour les objectifs climatiques de l'Afrique, mais de démontrer qu'investir dans la résilience climatique de l'Afrique est une décision économique intelligente, qui profite à la fois à l'Afrique et à l'économie mondiale », a affirmé Mme Nwabufo.

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