«Au Mali, la Banque intervient dans les domaines les plus utiles. Elle nous a assisté à mieux connaître l'eau, à la maîtriser et à la gérer... Elle nous a aussi aidé à aménager les espaces, ce qui fait de notre pays l'un des plus importants producteurs de céréales en Afrique», a indiqué en substance, le ministre malien de l'énergie et de l'eau, Igor Diarra, sortant d'une entrevue, avec le président Donald Kaberuka, ce mercredi 14 avril 2010, à l'Agence Temporaire de Relocalisation de la BAD à Tunis.
Avec le président du Groupe de la BAD, la délégation malienne a évoqué la coopération entre la BAD et le pays. Les deux parties ont également passé en revue les projets financés par la Banque au Mali, ainsi que la réalisation d'un projet de traitement d'eau potable à Bamako, où, selon le ministre, «la problématique de l'eau potable se pose aujourd'hui avec acuité, compte tenu, non seulement de l'agrandissement de la capitale, mais de la croissance démographique», avec, à la clé, une forte demande des ressources en eau.
Selon des estimations récentes, la réduction de la pauvreté au cours des dix dernières années en Afrique, est également attribuable à l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Dans le continent, ce secteur permet à une bonne frange des populations de franchir progressivement le seuil de pauvreté.
Pour les autorités maliennes, il ne fait l'objet d'aucun doute, le secteur de l'eau représente un véritable enjeu économique et social, de lutte contre la pauvreté, et par ricochet, d'atteinte des objectifs de développement du millénaire. «Dans le volet spécifique qui est celui de l'eau et de l'énergie, la banque à beaucoup fait pour nous, en dépit du chemin encore à faire. Cependant, ce partenariat est encourageant et nous sommes résolus à collaborer avec la Banque afin de maintenir et même d'accentuer l'élan favorable qui existe actuellement», a expliqué le ministre Igor Diarra, précisant que «Grâce aux facilités de la BAD, nous avons pu améliorer l'accès à l'eau potable, qui est aujourd'hui à 73% dans notre pays et l'un des indicateurs des objectifs de développement du millénaire que le Mali peut atteindre». Il s'agit d'un des chiffres record dans la sous région. En ce qui concerne l'eau potable «les conditions sont réunies pour ce qui concerne ce secteur, si l'accompagnement de nos partenaires traditionnels en matière de l'eau demeure », estime-t-il.
Outre le secteur de l'eau potable et d'assainissement, la Banque et le Mali entendent s'engager dans une série d'actions économiques et d'efficacité spécifiques. «La Banque intervient déjà dans de nombreux autres domaines, notamment, le secteur des infrastructures, de l'éducation et de la santé et elle concoure à faciliter les échanges, mais aussi sur un projet d'électrification rurale », toute chose qui concoure à la lutte contre la pauvreté et à l'amélioration des conditions des populations, a expliqué le ministre, ajoutant que «Notre partenariat avec la Banque est exemplaire, et va dans l'intérêt des deux parties ».
Depuis le début de ses opérations au Mali en 1972, le Groupe de la Banque a approuvé 96 opérations pour des engagements nets des annulations s'élevant à 846 MUC soit environ ou 1,305 milliards USD ( 1 unité de compte = 1,543 USD) ou 595 milliards FCFA réparties comme suit : 32 dans l'Agriculture et le développement rural ; 23 dans les Infrastructures (transport, eau et énergie); 18 dans le social (éducation, santé, micro crédit) et 23 dans le multi secteur.
Le portefeuille actif, rappelle-t-on, comprend 22 opérations reparties en cinq (5) secteurs :
Le développement rural ;
Les transports ;
Le multi-secteur ;
L'eau et l'assainissement ; et
Le social.
Parmi ces opérations, neuf (9) sont multinationales. A date, le montant total des engagements du portefeuille en cours s'élève à 372,13 millions UC.
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