Lors d'un point de presse tenu le 28 mai 2010 à Abidjan, le vice-président Finance de la Banque africaine de développement (BAD), Thierry de Longuemar, a expliqué que l'augmentation générale du capital (ACG), acceptée le 27 mai 2010 par le Conseil des Gouverneurs de la BAD, permettra à l'institution africaine de consacrer plus de ressources au combat contre la pauvreté en Afrique.
En effet, avec un capital souscrit qui passera de 33 milliards USD à près de 100 milliards USD, la Banque pourra mieux faire face à l'augmentation significative pour ses services notée depuis 2009 de la part des ses pays membres régionaux, notamment suite à la crise financière internationale.
«L'ACG est justifiée pour des raisons opérationnelles, dit M. de Longuemar. La demande pour nos services a plus que doublé depuis 2009, et devrait atteindre entre 5,6 et 6 milliards USD par an entre 2010 et 2020. Le BAD ne peut faire face à une telle demande sans augmenter significativement son capital et préserver ses ratios prudentiels.»
Pour cette 6e ACG dans l'histoire de la BAD, celle dernière a obtenu une augmentation de 200%, dont une fraction libérée de 6% à payer par les actionnaires.
Cette augmentation de capital s'accompagne de «chantiers» à réaliser, signale toutefois M. de Longuemar, les actionnaires exigeant un plan d'action pour faire de l'institution un outil de développement encore plus efficace en faveur du continent.
Parmi ces chantiers, notons le renforcement de la gestion des ressources humaines ; le renforcement de la gestion des risques; l'accélération de la décentralisation (la BAD dispose actuellement de 25 bureaux dans les 53 pays du continent) ; et une communication plus active et transparente.