Le Groupe de la Banque Africaine de développement (BAD) et le gouvernement du Niger ont signé le mercredi 22 décembre 2010 à Tunis, des protocoles d'accords de dons et de prêts. Les accords de don du Fonds africain de développement (FAD), de 4,03 millions d'unités de compte*, et de prêt de 23,97 millions d'unités de compte, sont destinés au financement du programme d'appui à la stratégie de développement accéléré et de réduction de la pauvreté (PASDRP-1) au Niger. Ceux concernant le don du FAD, soit 17,63 millions d'unités de compte, et de prêt, soit 7,87 millions d'unités de compte, sont destinés au financement du projet d'appui au développement de la formation et de l'enseignement professionnels et techniques pour le pays (PADFPT).
Le PADFPT vise à soutenir le programme de développement décennal de l'éducation (PDDE) post-primaire initié par le gouvernement du Niger. Il aidera à accroître l'accès des populations à un enseignement et une formation professionnelle et technique de qualité, particulièrement pour les filles dans les filières industrielles. Il améliorera également les programmes de formation, en adéquation avec la demande du marché de l'emploi et le renforcement des capacités des institutions. L'efficacité de la mise en oeuvre efficace du programme (PASDRP-1), quant à elle, permettra au Niger de renforcer la gestion de ses finances publiques. Selon les experts de la BAD, les projets, objets du financement, sont conformes à la politique de l'institution. Ils sont également en conformité avec le document de stratégie pays de la Banque 2005-2009 prorogé jusqu'à 2012 qui, entre autres priorités, cible les infrastructures sociales.
S'exprimant au nom du vice-président Kamal El Kheshen lors de la cérémonie de signature, Aly Abou-Sabaa, directeur du département de l'Agriculture, a indiqué que les accords étaient une preuve supplémentaire de l'engagement de la Banque à soutenir les efforts de développement du peuple et du gouvernement nigériens. Les réformes attendues dans le domaine des finances publiques, a-t-il expliqué, sont d'autant plus nécessaires que le pays attend une forte augmentation de ses ressources budgétaires, dans la perspective de l'augmentation annoncée de sa production de pétrole et d'uranium.
Dans l'adresse qu'il a prononcée lors de la cérémonie de signature, Mamane Malam Annou, ministre de l'économie et des finances et gouverneur de la BAD pour le Niger, s'est réjoui de l'excellence de la coopération avec la Banque et souhaité que celle-ci se renforce davantage pour le bonheur du peuple nigérien. Dans cette perspective, le ministre a formulé deux requêtes spéciales à l'attention président de la Banque, M. Donald Kabéruka, et a chargé M. Abou-Saaba de bien vouloir les lui transmettre.
La première requête est relative à une assistance de la Banque à travers la Facilité africaine de soutien juridique (FASJ) en vue d'appuyer la mise en place au Niger d'une équipe rompue à la négociation de contrats miniers et pétroliers et au suivi des coûts pétroliers, dans le contexte de la mise en production des champs pétroliers au Niger à horizon 2012.
En prélude à cette requête, une séance de travail a eu lieu, le mardi 21 décembre à Tunis, entre Mamoudou Deme, directeur intérimaire de la FASJ, Kanta Mahamata Sani, commissaire chargé de l'économie au ministère de l'Économie et des finances du Niger, et Richard Antonin Doffonsou, économiste-pays en charge du Niger.
La deuxième requête est relative à l'assistance de la Banque pour le renforcement et la formation des cadres nigériens à l'Institut de formation de la Banque.
Au nom du Président de la Banque, M. Abou-Saaba a indiqué au ministre de l'Économie et des finances que les requêtes seront examinées avec bienveillance et diligence, dès réception.
* 1 UC (unité de compte) = 769.999 FCFA au 22/12/2010
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Felix Njoku