La BAD a abrité du 18 au 19 mai 2011 à Tunis, un atelier conjoint avec l'Union africaine (UA) et la Commission économiques des Nations Unies pour l'Afrique (UNECA), sur le partage du savoir, en vue de dynamiser le réseau et partager l'expérience sur les questions foncières en Afrique. L'atelier a regroupé des experts des trois institutions, des représentants des Communautés économiques régionales et des organisations de la société civile.
Ouvrant l'atelier, le directeur p.i. du département de l'Agriculture de la BAD, Abdirahman Beileh, a déclaré que la transformation agricole en Afrique requiert le renforcement des droits fonciers pour les petits agriculteurs, l'accès des femmes à la propriété, ainsi que la facilitation des transactions sur le foncier. « Pour la BAD, l'agriculture est un facteur d'accélération de croissance économique et de réduction de la pauvreté... Sans une agriculture forte, le continent ne pourra pas relever le défi d'autosuffisance alimentaire», a-t-il souligné.
Les participants ont pris des initiatives majeures au terme des discussions, entre autres, développer une base de données des experts fonciers et établir une plateforme électronique pour renforcer les échanges d'information. Le secrétariat conjoint UA, CEA, BAD, sur l'initiative sur les politiques foncières a été lancé depuis 2006, vu l'importance du foncier dans le développement de l'Afrique. Les litiges fonciers sont quotidiens en Afrique, en dépit des efforts individuels des pays pour les prévenir.
Depuis le lancement de cette initiative, la BAD en a été un des membres les plus actifs. Elle a eu une position de direction stratégique dans le processus de mise en oeuvre de la feuille de route de l'Initiative pour les politiques foncières (IPF). Elle a également fourni une assistance technique et financière. La Banque a également activement participé au comité directeur de l'IPF ainsi qu'à la concrétisation de la Déclaration des Chefs d'Etat et de gouvernements, comme nous l'explique M. Hubert Ouedraogo, Expert du foncier à la CEA.