La semaine dernière, la Banque africaine de développement (BAD) a lancé avec succès une nouvelle émission obligataire globale d'un milliard de dollars sur les marchés internationaux. Le carnet de commande a atteint 1, 2 milliard de dollars, de la part de de 43 investisseurs.
Les chiffres de la répartition finale ont mis en évidence la forte pénétration de la BAD dans les différentes régions. Le carnet de commandes montre une bonne diversification géographique. Les investisseurs asiatiques se sont manifestés comme les plus grands acheteurs, avec 44 pour cent des souscriptions. Les Européens et les Américains suivent avec 18 pour cent, tandis que les investisseurs africains et ceux du Moyen-Orient ont fait respectivement 15 et cinq pour cent.
Les 43 comptes reflètent des commandes de haute qualité venant des banques centrales et des institutions officielles, qui ont pris la majorité de l'offre, soit 68 pour cent, alors que les banques en ont acquis 17 pour cent et les gestionnaires de portefeuille 15 pour cent.
Ce résultat est d'autant plus important dans le contexte de crise et de défiance des marchés.
L'obligation rapportera un coupon de 1,125 pour cent. Cette émission obligataire globale est la première de 2012. En 2011, la Banque avait procédé à deux émissions obligataires globales en dollars, d'une maturité de cinq ans.
Les chefs de file de l'emprunt sont Daiwa Capital Markets, Goldman Sachs International, HSBC et JP Morgan. L'échéance des obligations, fixée au 15 mars 2017, dépasse à peine cinq années.
La BAD est une institution notée AAA par les agences Moodys, Fitch et Standard & Poor's. Le succès de cette émission obligataire globale, d'un milliard de dollars, souligne la crédibilité de la Banque comme institution financière internationale. La BAD avait annoncé à New York, le mardi 10 janvier, que ces banques avaient été mandatées pour lancer, dans un proche avenir, une nouvelle transaction de cinq ans en dollars sur le marché global, sous réserve de conditions favorables sur le marché. La décision a été prise le mercredi 11 janvier, aux premières heures, de procéder à une transaction au prix intrajournalier.
L'activité de la transaction a rapidement gagné de l'ampleur, et le carnet de commandes a vite dépassé les 900 millions de dollars EU. Étant donné la position de forte liquidité de la BAD, le volume de l'opération a dès le départ été plafonné à un milliard de dollars EU au maximum. Ainsi a-t-il été décidé de fermer le carnet de commandes à 16h, heure de Londres, quand le seuil de 1,2 milliard de dollars EU a été atteint, avec plus de 40 commandes.
S'exprimant sur la transaction, le trésorier du Groupe de la BAD, Pierre Van Peteghem, a déclaré : « L'opération souligne à nouveau le ferme appui dont la Banque africaine de développement jouit de la part de la communauté des investisseurs pour son mandat de développement en Afrique. La forte participation à la fois des banques centrales et des gestionnaires de portefeuille témoigne du solide soutien des actionnaires et de la saine gestion financière qui sous-tend les brillantes notes de crédit de la Banque. »
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Richard Uku