Plus d'une centaine d'experts de haut niveau venant de tout le continent africain discuteront, du 25 au 27 juillet 2012, des voies et des moyens de développer les Bourses des produits dérivés et des matières premières en Afrique, à travers la mise à niveau du cadre réglementaire africain avec les normes internationales.
« L'Atelier panafricain pour les régulateurs des marchés des dérivés et des matières premières » réunira à Gaborone, au Botswana, des responsables des ministères des finances et des banques centrales, des Bourses des matières premières, des régulateurs des marchés financiers et monétaires ainsi que des représentants d'organisations multilatérales.
« L'atelier fournira aux régulateurs africains des informations stratégiques et techniques leur permettant de mettre en place de cadres réglementaires conformes aux normes internationales en vigueur », a précisé Moono Mupotola, cheffe de division à la Banque africaine de développement chargée de l'intégration régionale et du commerce.
Considérés comme l'une des causes les plus importantes de la crise financière qui a éclaté en 2008, les produits dérivés peuvent réellement améliorer la liquidité, la stabilité et la robustesse des systèmes financiers, tant qu'ils sont structurés et réglementés de manière appropriée. Ils restent des instruments d'une importance cruciale de gestion des risques pour les matières premières, les entreprises, les banques, les institutions financières et les investisseurs.
C'est dans ce cadre que les réformes internationales du cadre réglementaire recommandent de négocier les contrats de produits dérivés en Bourse et de compenser les obligations dérivées par des contreparties centrales d'ici la fin 2012 au plus tard.
En dehors de l'Afrique du Sud, il n'existe en Afrique ni bourse de dérivés ni chambre de compensation pour les produits dérivés. Toutefois, il est généralement admis aujourd'hui que l'efficience des marchés financiers et des bourses de matières premières sont une condition préalable à un développement équitable, inclusif et durable. Cela a été traduit dans le Plan d'action de l'Union africaine d'Arusha et la Déclaration sur les matières premières africaines de 2005, ainsi que dans le communiqué final du Sommet tripartite COMESA-EAC-SADC des chefs d'Etat et de gouvernement, 2008.
En Assurant l'organisation de cet événement en coopération avec Bourse Africa Limited et l'appui de Botswana Investment and Trade Centre (BITC), la Banque africaine de développement joue son rôle de catalyseur au coeur des marchés financiers et monétaires africains, en incubant et en disséminant sur tout le continent les meilleures pratiques et les idées innovantes.
A ce titre, la BAD cherche à aider les pays africains et les acteurs non gouvernementaux à comprendre les bienfaits attendus du triple développement des Bourses, des structures compensation et des pratiques pouvant révolutionner les marchés Africains des capitaux et des matières premières.
La BAD espère ce faisant catalyser l'intérêt des différentes parties prenantes sur l'importance des Bourses pour la régulation des prix, la transparence des marchés, le financement, la gestion des couvertures et du risque, le développement de l'infrastructure, la création d'emploi et l'intégration économique transfrontalière.
