L'agriculture joue un rôle clé dans le développement de l'Afrique en termes de croissance économique, d'amélioration du niveau de vie, de réduction de la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Raisons pour lesquelles, les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté une initiative africaine, visant à aider les pays africains à relancer la croissance agricole, en vue de combattre la faim et la pauvreté.
En réponse à la baisse de la qualité et de la quantité des statistiques agricoles dans les pays en voie de développement, la Commission des Nations Unies pour la Statistique (CSNU) a élaboré une stratégie globale pour l'amélioration des statistiques agricoles et rurales en février 2010. L'objectif de la Stratégie globale était de fournir un cadre et une méthodologie qui permettrait d'améliorer la disponibilité et la qualité des statistiques internationales en matière d'alimentation et d'agriculture.
L'Afrique a été la première région à mettre en oeuvre la Stratégie mondiale et le Plan d'action pour l'Afrique, conçu par la Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture des Nations Unies (FAO) et l'Union africaine (CUA). Le plan d'action s'inscrit dans une perspective à long terme de 10 à 15 ans, avec une approche graduelle, la première phase couvrant la période 2011-2015.
La disponibilité de données précises et cohérentes aura certains effets positifs. Il permettra aux agriculteurs d'effectuer de meilleurs choix dans l'ensemencement et dans les ventes, et d'accroître la productivité agricole ainsi que les revenus. Il permettra également aux gouvernements d'élaborer des plans socio-économiques et de suivre les progrès accomplis.
La mise en oeuvre du plan procédera d'une double approche : une première approche consistera à l'évaluation des pays, le renforcement des capacités, le développement de l'infrastructure statistique durable et de la recherche. La seconde approche portera sur la formation et l'assistance technique.
Un programme de travail du Plan d'action pour l'Afrique a été mis en place pour assurer de meilleurs résultats, la réduction des coûts et des efforts harmonisés et créer des synergies entre les institutions phares. Le plan d'exécution global sera finance par un fonds d'affectation spéciale multi donateurs mondiale de la statistique agricole (GMDTFAS), hébergé par la FAO et la Banque mondiale.
Ce fonds permettra d'allouer des ressources à des régions où la mobilisation de fonds est plus faible. Un Fonds fiduciaire régional pour l'Afrique sera géré par la Banque africaine de développement. L'estimation initiale pour la première phase (2011-2015) devrait être en moyenne de 13,2 millions de dollars par année pour soutenir tous les pays africains sur cinq ans.
Le financement total requis devrait être mobilisé par les donateurs. Les structures régionales de mise en oeuvre peut être en mesure de fournir entre 15 et 20 pour cent du budget. Le Secrétariat régional de mise en oeuvre sera hébergé par la BAD et le Bureau mondial par la FAO.