Des représentants de la division en charge des industries et des services du département des opérations du secteur privé (OPSM.2) ont participé à une conférence consacrée à la production de caoutchouc et d'huile de palme en Afrique qui s'est tenue du 4 au 7 septembre 2012 à Accra au Ghana.
L'équipe d'OPSM.2 a contribué à une table ronde sur le thème «Les facilités de financement et d'atténuation des risques pour l'agriculture en Afrique», avec des représentants de la SFI et de la Standard Chartered Bank Ghana, en présentant sa stratégie agricole et d'instruments non-souverains pour soutenir le secteur privé stimulé par le développement de l'agro-industrie en Afrique.
En dépit de son énorme potentiel agricole desservi par des conditions climatiques favorables et l'accessibilité des terres, l'Afrique, qui représente un très important marché pour l'huile de palme, en importe actuellement 4,5 millions de tonnes par an, mais reste un producteur marginal avec seulement deux millions de tonnes produites par an. Le secteur de l'huile de palme fait face à des critiques traditionnellement liées à ses impacts environnementaux. Néanmoins, comme l'a mentionné Mouhamadou Niang, directeur de la division Industries et Services: "Les projets industriels d'huile de palme en Afrique peuvent s'aligner sur les objectifs de développement quand ils réunissent certains paramètres que la Banque soutient. Ces paramètres incluent la participation à des exploitations de taille moyenne, l'atténuation de la déforestation des forêts primaires, tout en assurant la remise en état des terres abandonnées et les plantations de palmiers touchés, ainsi que la contribution à la croissance pour tous et au développement communautaire à travers le soutien aux PME liées aux plantations locales environnantes."
Suite à cet événement axé sur l'agroalimentaire, OPSM.2 a également participé à la deuxième édition de la Conférence annuelle de travail intitulée "Stimuler les investissements dans l'exploitation forestière durable, du carbone issu des forêts et de l'énergie renouvelable", qui s'est tenue à Accra du 5 au 7 Septembre.
Cette seconde édition de la conférence de travail, initiée par les opérations du secteur privé de la banque après une première édition organisée par la FMO, la banque de développement néerlandaise, aux Pays-Bas, a été inaugurée par le représentante résidente de la Banque au Ghana, Marie-Laure Akin-Olugbade.
Cette réunion de travail, coparrainée par la Banque, la FMO, la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER-ABREC), Nyenrode Business University et Afreximbank, en présence d OSAN, d'OPSM et d' ONEC, était axée sur la reconnaissance accrue de l'importance économique des écosystèmes forestiers et de leur rôle dans l'atténuation du changement climatique. Cette reconnaissance en Afrique donne lieu à de nouvelles opportunités commerciales dans le secteur forestier durable, le carbone forestier, et de l'énergie renouvelable, sur les marchés émergents et en particulier sur le continent. Les revenus provenant de la sylviculture peuvent différer des produits forestiers ligneux et non ligneux, des droits à l'exploitation des ressources en eau, à la production et / ou l'échange des crédits de carbone et des énergies renouvelables.
Mme Akin-Olugbade a réitéré lors de la session d'ouverture de la conférence l'appui de la Banque à réaliser une croissance verte dans les pays africains: "La Banque est prête à soutenir les initiatives de gouvernance qui sont adaptées aux circonstances nationales pour cibler les opportunités d'investissements verts, l'innovation dans l'infrastructure durable, et assurer la productivité du capital naturel. En plus du soutien politique, la Banque s'est engagée à continuer à financer les opérations du secteur public et privé qui se sont engagés à réduire et à atténuer les émissions de gaz à effet de serre. Au cours des 5 prochaines années, la Banque va investir environ 6,4 milliards de dollars pour soutenir un développement sobre en carbone et résilient au climat de Afrique à travers des investissements dans les secteurs de l'énergie, les transports, l'eau et l'agriculture."
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Sabrina Hadjadj Aoul