Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a participé le 15 juin 2014 à Dakar, au Sénégal à un sommet sur le financement des infrastructures.
Au cours de cette rencontre qui portait sur le thème de « Libérer le potentiel de l'infrastructure de l'Afrique », les participants ont soutenu que L'Afrique doit maintenant se tourner, résolument et de manière décisive, vers l'interne pour mobiliser des ressources financières supplémentaires pour une croissance stable et un développement efficace. Y compris, ont-ils poursuivi, dans le domaine de l'infrastructure, en rompant ainsi avec un passé de dépendance dans l'aide.
Présent à ce sommet le président de la BAD Donald Kaberuka a présenté le « Fonds Afrique50 » dont l'objectif est d'accélérer le financement du développement des infrastructures. «Nous devons tirer parti de nos réserves limitées» a-t-il déclaré. C'est en cela que l'initiative Afrique 50 de la Banque africaine de développement comme plate-forme d'investissement des infrastructures visant à réduire sensiblement l'écart de financement des infrastructures s'avère être une bonne opportunité.
Par ailleurs, les progrès accomplis par la BAD dans sa mise en œuvre, et en particulier son investissement initial proposé dans Project Finance Business Line à hauteur de 500 millions de dollars EU ont été bien accueillis. Il en fut de même pour sa contribution supplémentaire allant jusqu'à 100 millions de dollars pour le développement de projets d'activités. Afrique 50 constitue une opportunité pour les investisseurs institutionnels à la recherche de bons rendements et de la sécurité dans leurs investissements.
Le Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) sert de cadre pour la mise en œuvre des projets prioritaires pour la transformation de l'Afrique. Il sert aussi d'inspiration pour le financement de la construction d'une infrastructure moderne basée sur le Plan d'Action Prioritaire (PAP) du PIDA. Environ 68 milliards de dollars EU sont requis pour sa mise en œuvre jusqu'en 2020. Il faudra en outre 300 autres milliards supplémentaires pour sa poursuite jusqu'à 2040.
Au regard de tout ce engagement pour libérer le potentiel infrastructurel de l'Afrique que les délégués de ce conclave ont invité les gouvernements africains à soutenir les efforts de la Banque africaine de développement afin que cet instrument de « l'Afrique à l'Afrique » soit une réussite.
A l'issue du sommet pour le financement des infrastructures, "The Dakar Agenda for Action (DAA)" a été publié. Selon le DAA, le développement des infrastructures reste un facteur clé ainsi qu'un facteur critique pour une croissance durable en Afrique. Et le paysage économique actuel du continent est plutôt favorable et offre une occasion unique d'aborder collectivement le déficit des infrastructures par le financement de projets nationaux et régionaux prioritaires à fort impact.
La prise en charge effective des gaps enregistrés sur le plan de l'infrastructure en Afrique aideront à créer les conditions économiques préalables et nécessaires à la croissance à long terme inscrite dans les objectifs de l'Union africaine et du NEPAD, et à favoriser la réduction de la pauvreté.
«L'Afrique doit d'abord compter sur son investissement interne si elle veut développer les infrastructures dont elle a urgemment besoin", a déclaré le président Sénégalais, Macky Sall, à la cérémonie de clôture. Il a également appelé à une plus grande intégration des économies et des infrastructures des pays africains, et à un «changement de paradigme» dans la façon dont les ressources du continent sont utilisées.