La 4e revue conjointe des portefeuilles de la Banque africaine de développement, de la Banque mondiale et du Fonds international de développement agricole (FIDA) au Burkina Faso s'est tenue le 29 mars 2016, à Ouagadougou, en coordination avec le gouvernement.
Les portefeuilles des trois institutions réunis constituent un engagement total estimé à 895 milliards de FCFA. Ces engagements couvrent la quasi-totalité des secteurs clés de développement économique du pays, à savoir les infrastructures (avec la BAD comme leader), le développement rural et durable, le développement humain, le secteur privé et la gouvernance économique, financière et sociale.
L'objectif de la revue conjointe était d'identifier et de lever les entraves inhérentes à l'exécution judicieuse des projets des portefeuilles des trois institutions, afin que les programmes de développement aient des impacts sur le bien-être des populations burkinabè. Le gouvernement burkinabè avec une forte représentation de treize ministres qui concentrent l'essentiel du portefeuille des trois institutions, les autres partenaires techniques et financiers, l'administration publique, les coordonnateurs de projets, le secteur privé et la société civile ont pris part à la revue.
Au nombre des impacts majeurs de ces portefeuilles, on peut citer le désenclavement progressif au double plan interne et externe du pays, mais surtout l'amélioration de la productivité et de la sécurité alimentaire. Grâce aux nombreux projets agricoles et d'irrigation, les interventions de ces trois institutions ont permis au Burkina Faso de produire en toute saison, accroissant la disponibilité des produits sur les marchés locaux, malgré des contraintes climatiques.
La tenue de la 4ème revue conjointe des portefeuilles de la BAD, de la Banque mondiale et du FIDA est une preuve de la capacité des trois institutions à renforcer davantage les synergies pour une meilleure coordination et harmonisation ainsi que l'alignement de leurs interventions, pour l'atteinte d'objectifs communs de développement visés par la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) du Burkina Faso. Ces synergies sont créées malgré les différences des procédures internes et des contraintes de chacune des institutions. Un signe que la Déclaration de Paris peut être une réalité effective.