Selon M. Adesina, ce projet donnera un coup d'accélérateur à l'intégration régionale
La construction d'un nouveau terminal à l'aéroport international de Kotoka, la plus grande plateforme aéroportuaire du Ghana, devrait faire de ce pays une destination de choix par laquelle il espère voir transiter 5 millions de passagers par an.
Financé par la Banque africaine de développement (BAD) pour près de 120 millions de dollars EU, ce nouveau terminal devrait améliorer le transport aérien au Ghana, mais aussi contribuer à la relance économique, réduire le coût des activités commerciales et renforcer la compétitivité du pays.
« La construction de ce terminal garantira un avenir économique prospère au Ghana. Sa grande capacité représente un réel motif d'espérance», a affirmé Akinwumi Adesina, président de la BAD, lors d'une visite effectuée jeudi dernier à Accra sur le site du projet.
« Le président Akufo-Addo m'a dit que le Ghana avait retrouvé une place prépondérante sur l'échiquier politique et économique africain. Je suis persuadé que l'ouverture, l'an prochain, d'un terminal capable d'accueillir 5 millions de passagers par an lui donnera raison », a poursuivi le président de la BAD.
Selon M.Adesina, le nouveau terminal apportera une énorme contribution à l'économie et à la société ghanéennes, grâce à une meilleure intégration régionale du pays et à la création d'emplois.
« En outre, il concrétise la mise en œuvre de la stratégie du Top 5 de la Banque au Ghana. Il semble que le chantier n'accuse aucun retard et que l'infrastructure est d'excellente qualité. Je tiens à féliciter l'ensemble du personnel qui contribue à faire avancer ce projet », a-t-il insisté.
M. Adesina a effectué du 1er au 3 août une visite de travail au Ghana destinée à renforcer la coopération bilatérale entre la Banque et le pays.
Le projet devrait être prêt en avril 2018.
Selon le ministre des Finances du Ghana, Ken Ofori Atta, ce projet jouera un rôle stratégique dans la transformation économique du pays.
« Je voudrais remercier le président de la BAD pour sa visite officielle. Celle-ci a été très positive pour notre pays. Nous avons beaucoup parlé d'aviation, d'agriculture, d'énergie et d'industrie. L'aboutissement d'un projet tel que celui-ci nous assurera de nouveaux financements de la part de la Banque », a-t-il précisé.
Le secteur aéronautique ghanéen fait dorénavant figure de moteur du développement socioéconomique global et joue un rôle de plus en plus déterminant pour les économies émergentes en Afrique. L'industrie aéronautique ghanéenne a connu une importante croissance au cours de la dernière décennie en raison de la découverte de réserves pétrolières et gazières, de la demande intérieure constante et de la croissance du secteur touristique.
Le Ghana compte un aéroport international (l'Aéroport international de Kotoka, KIA) et quatre aéroports secondaires. Entre 2007 et 2014, le nombre de transporteurs actifs à l'Aéroport international de Kotoka, qui est l'aéroport phare du Ghana, est passé de 15 à 42. La capacité actuelle des aéroports ghanéens ne permettra pas de répondre à la croissance attendue du nombre de passagers. Par conséquent, d'importants investissements sont nécessaires dans les infrastructures aéroportuaires du pays.
Pour sa part, la ministre de l'aviation, Cecilia Abena Dapaah, a remercié la BAD pour le financement du projet, ajoutant qu'elle espérait que celui-ci répondrait à la croissance attendue du trafic aérien.
« J'effectue ainsi ma 5e visite du site, et j'ai grand plaisir à constater que le calendrier est respecté. L'année prochaine, si Dieu le veut, nous inaugurerons cet édifice qui sera la plus grande infrastructure de l'entreprise. Nous espérons également que davantage de passagers y transiteront. Ce projet est conforme à la vision de notre président, M. Nana Akufo-Addo, qui souhaite faire du Ghana une plaque tournante pour la région ouest-africaine et une destination de choix. Voilà ainsi résumé notre vision de ce projet qui fera naître de nombreuses entreprises. Notre gouvernement ambitionne d'employer de nombreuses personnes dans le secteur aéronautique », a ajouté Mme Dapaah.