La 1e banque panafricaine offre une belle reconnaissance au Centre Financier International de Maurice en général et plus particulièrement à l’un de ses pionniers, le cabinet ABAX, en le choisissant pour lancer, et surtout pour administrer, son nouveau produit d’investissement international, le fond MABI, indexé sur la dette souveraine de sept pays d’Afrique subsaharienne.
« En termes de sophistication de l’écosystème, dont témoigne notamment le nombre d’enseignes locales et internationales composant son paysage bancaire ; comme pour le niveau des infrastructures, des pratiques et des expertises développées par les acteurs qui animent son Centre Financier International : Maurice, c’est l’Europe en Afrique. »
C’est en ces termes que Kisseih Antonio, le numéro un d’Ecobank Development Corporation (EDC), justifie le choix de domiciliation du Middle Africa Bond Index Fund (Fond MABI), le nouveau produit d’investissement international, lancé la semaine dernière depuis le quartier général du cabinet mauricien en charge de son administration, ABAX. Et d’ajouter : « Maurice, c’est aussi la plus panafricaine des places financières. C’est donc une juridiction idéale pour positionner l’administration et la conservation de ce fonds destiné aux investisseurs internationaux et indexé sur la dette souveraine de sept pays d’Afrique subsaharienne. »
Comme son nom l’indique, le fond est adossé à l’indice MABI. Fruit d’une initiative d’Ecobank et Nedbank, l’index mesure la performance des marchés obligataires en monnaie locale dans quelques-unes des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest et Centrale, soit : le Ghana, le Nigeria, le Kenya et quatre états membres de la zone CFA - le Bénin, le Togo, le Sénégal et la Côte d’Ivoire -, en attendant l’intégration de douze autres pays prévue ultérieurement. Avec des tickets d’entrée respectivement à 1 million US dollars pour les investisseurs institutionnels et 250 000 pour les particuliers, ce produit financier, associé par essence au développement structurel du continent, reflète le remarquable alignement de deux visions de la croissance économique africaine.
C’est, d’un côté, la vision des dirigeants de la branche spécialisée dans l’ingénierie financière, la gestion d’actifs et de patrimoine de la première banque panafricaine, Ecobank Transnational Incorporated, (ETI) et de l’autre, la stratégie pionnière du cabinet ABAX, agissant depuis ses bureaux de Maurice, Abidjan et Dubaï, dans les domaines de la structuration financière et de la facilitation des flux d’investissements et commerciaux transfrontaliers en Afrique. En cours d’intégration depuis le 31 mars au groupe international OCORIAN, ABAX est effectivement un leader dans l’accompagnement des entrepreneurs des économies émergentes dans le domaine de la gouvernance comptable et légale. Ses services sont retenus depuis près de dix ans par les directions d’Ecobank pour les conseiller sur divers projets, en particulier la structuration d’autres fonds.
Une étape importante dans l’approfondissement des activités africaines d’ABAX
Construite autour de la structuration et l’administration de ce nouveau véhicule financier, ayant vocation à réunir 1 milliard de $ US dans un peu moins de quatre ans et qui en a déjà mobilisé 1,5 million, six semaines après le début de sa commercialisation, cette nouvelle étape de collaboration entre Ecobank et ABAX, ne peut que réjouir son Partner et Directeur des Opérations, Mahen Govinda.
« On apprécie, précise-t-il, toute la valeur de la reconnaissance par la banque qui est présente dans 34 pays d’Afrique des compétences et des savoir-faire qu’ont développées nos équipes pour répondre aux attentes et aux besoins du continent. Elle nous conforte dans nos choix qui remontent à plus de dix ans, à une époque où tous les acteurs des services financiers mauriciens ne juraient que par le marché indien. »
« Enrichies par cette expérience, ajoute Mahen Govinda, nos ressources sont évidemment préparées à satisfaire les ambitions d’EDC visant à créer d’autres fonds obligataires, notamment un projet d’émission d’eurobonds, à partir de Maurice. En plus de la construction et l’administration, nous croyons pouvoir aussi jouer un rôle significatif dans la distribution de ces produits, surtout dans le cadre de la nouvelle organisation avec OCORIAN. »
« Port Louis, poursuit Marcel Yondo, Directeur des Opérations d’EDC, est sans conteste la place financière africaine qui inspire aujourd’hui la plus grande confiance des investisseurs. Notamment ceux d’Afrique du Sud, pour ne parler que d’eux car ils constituent une cible importante du fonds MABI. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons choisi, pour la conservation des investissements, la Standard Bank. La présence à Maurice de ce premier groupe bancaire du continent, comme celles d’autres acteurs de premier plan, nous amène à penser que nous devrions nous y implanter aussi prochainement. »
Ce projet pourrait évidemment constituer une nouvelle étape décisive de la consolidation du Centre Financier International de Maurice.