Les impacts du développement sur le continent et la sécurité au Sahel sont deux des thèmes principaux abordés lors d'une réunion récente à New-York entre António Guterres, le Secrétaire général des Nations unies (ONU), et Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement.
Les deux dirigeants sont convenus que les efforts actuels doivent impérativement aboutir à des résultats concrets en Afrique et ils ont souligné la nécessité d'une collaboration plus étroite entre leurs institutions pour réaliser les objectifs fixés en termes de développement durable.
António Guterres a assuré qu'il apporterait son soutien à l'initiative phare de la Banque africaine de développement, « Du désert à l'énergie », dont l'objectif est de fournir de l'électricité à 250 millions de personnes. Il a également proposé de convoquer, en concertation avec le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, une réunion internationale portant sur le lac Tchad.
L'initiative « Du désert à l'énergie » est dotée d'un budget de 10 milliards de dollars pour la construction, au Sahel, de la plus grande zone de production d'énergie solaire au monde. Son objectif : produire 10 gigawatts d'ici à 2025 et fournir de l'électricité « verte » à 250 millions d'Africains, qui se trouvent dans des pays qui comptent parmi les plus pauvres du monde.
« Le Secrétaire général Guterres et moi-même avons eu une discussion éminemment positive et nous nous sommes engagés à renforcer les partenariats stratégiques et opérationnels entre l'ONU et la Banque africaine de développement, a souligné Akinwumi Adesina. « Je suis encouragé par le soutien spontané qu'apporte le Secrétaire général aux initiatives de développement de la Banque qui, nous en sommes certains, porteront leurs fruits partout à travers le continent », a-t-il ajouté.
Les dirigeants des deux institutions se sont rencontrés à la mi-avril à Washington, après les réunions annuelles de printemps de la Banque mondiale, auxquelles participait Akinwumi Adesina.
Le président de la Banque africaine de développement a exposé, par ailleurs, au Secrétaire général l'avancée des discussions relatives à l'augmentation générale du capital (GCI-7) de la Banque, qui ont pour but de répondre aux demandes croissantes de prêts en Afrique. António Guterres s'est engagé à plaider en faveur d'une « mobilisation des ressources adéquates pour faire avancer les objectifs de développement de la Banque ».
Les dirigeants ont également parlé du premier « Africa Investment Forum » organisé par la Banque du 7 au 9 novembre derniers à Johannesburg (Afrique du Sud). A cette occasion, des projets d'une valeur totale de 38,7 milliards de dollars américains avaient mobilisé des investisseurs du monde entier. Le Secrétaire général des Nations unies a déclaré qu'il se rendrait à la prochaine édition du Forum, en novembre 2019, à l'invitation du président de la Banque.